Un protocole de participation aux coûts du projet de développement local intégré « Les routes des ksour » a été signé hier au siège de la wilaya d'Adrar, par le représentant résident du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Son Excellence l'ambassadeur Marc Destanne Debernis, d'une part, et par le président directeur général de la compagnie nationale pétrolière norvégienne Statoil, M. Terje Martin Hamoe, d'autre part. La signature de cet accord s'est effectuée en présence d'importantes délégations étrangères, des membres du PNUD, d'Anadarko, de Statoil et de hauts fonctionnaires de différents secteurs ministériels. Une enveloppe financière de 2 millions de dollars, qui sera revue à la hausse, d'après M. Debernis, en fonction des besoins, est enregistrée pour la finalisation de ce projet. Pour le lancement de l'opération, le gouvernement algérien et le PNUD ont consacré 400 000 dollars chacun, 500 000 dollars par Statoil et 80 000 du côté d'Anadarko, compagnie pétrolière qui exerce actuellement dans la région de Ouargla et qui envisage d'intégrer le programme, selon sa représentante. Ce projet d'appui au développement local intégré s'inscrit dans le prolongement du Sommet du millénaire des Nations unies qui s'est tenu en l'an 2000, regroupant alors les dirigeants du monde entier, et qui s'est soldé par l'adoption de l'objectif millénaire de développement (OMD) qui s'était fixé la barre de 2015 comme l'année butoir pour le processus de réduction de la pauvreté dans le monde, l'universalité de l'éducation, l'éradication de la discrimination féminine ainsi que la protection durable de l'environnement. « Les routes des ksour » est un projet pilote d'appui au développement initié par le PNUD en coopération avec le gouvernement algérien qui s'inscrit également dans le cadre du programme transversal de l'Unesco « le Sahara des cultures et des peuples », du suivi du Sommet de Rio et du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg. Ce programme vient en fait conforter les différents programmes déjà consentis par l'Etat en direction des régions du Sud comme le PSS et FSDRS, mis à part le programme de soutien à la croissance fera remarquer le wali dans son intervention. En effet, plus de 500 milliards de centimes ont été débloqués pour la réhabilitation des ksour, avec l'installation de toutes les commodités, telles que l'éclairage, les réseaux d'assainissement et d'AEP, la couverture sanitaire, l'ouverture des voies d'accès, les écoles, les terrains sportifs qui ont amélioré considérablement les conditions de vie de la population saharienne. La réhabilitation de plus de 700 foggaras a permis l'élargissement de la surface agricole de plusieurs centaines d'hectares qui ont favorisé le retour du fellah à son ksar d'origine. Le représentant du PNUD fera remarquer que son apport financier n'est pas consistant, mais ce n'est pas une question de coût. Leur présence dans de telles actions témoigne de l'intérêt que porte son institution aux autorités algériennes et à la population saharienne. Cependant, il dira : « Nous ramenons plus le savoir-faire, l'expertise, l'expérience et beaucoup de choses qui ne coûtent pas grand-chose qui peuvent être utiles. Le but est de protéger le patrimoine culturel matériel et immatériel de la région, de garder cette relation physique et passionnée des habitants des ksour avec leur environnement. » Cependant, les besoins identifiés avec les autorités locales que le projet se doit d'accomplir dans les 3 années à venir sont le désenclavement de la région, l'amélioration de l'accès à des services de base de qualité, la création et le développement d'opportunités économiques durables génératrices d'emploi, l'amélioration des conditions de sauvegarde du patrimoine culturel et naturel et le renforcement des coopérations avec les partenaires au développement de l'Algérie.