Le coup d'envoi du premier open des échecs de Béjaïa, organisé par le club local, le CSB, Cavalier Saldae Béjaïa, a eu lieu mercredi dernier, au niveau de la maison de la culture, et s'étalera jusqu'à demain dimanche. Une sobre, mais sympathique solennité dans le hall de la maison de la culture, où les scouts, habillés d'une cape marquée d'une pièce d'échiquier, agitaient les drapeaux des pays participants. À côté des échéphiles nationaux venus d'une quinzaine de wilayas, on enregistre la venue de huit pays représentés par un total de 15 joueurs. Ce sont le Maroc, la Tunisie, la Mauritanie, l'Egypte, le Zimbabwe, la France, la Bulgarie et la Tchéquie. En tout, 175 participants en découdront au cours de ce tournoi. Il a fallu ouvrir quatre salles pour installer la centaine de pupitres nécessaires pour lancer tout ce beau monde dans le premier tour. C'est la seule fausse note du tournoi, car les organisateurs, selon Walid Fermes, le directeur du tournoi, auraient aimé que les joutes se déroulassent dans une seule grande salle, comme cela se fait ailleurs dans les pays de grande tradition échéphile. «Où tout le monde voit tout le monde», aurait-il souhaité, «de manière à plonger les jeux dans une seule et même ambiance». Il faut rappeler que le tournoi ne prévoit pas d'élimination directe. Chaque participant jouera neuf parties. Un classement général établira alors les 30 premiers, qui se verront décerner médailles, coupes, distinctions et prix dont le premier est d'une valeur de 70 000 DA. Même s'il laisse transparaître le sentiment du pari gagné, en concrétisant ce projet de premier open, pour un club qui a à peine une dizaine d'années d'existence, Walid Fermes ne cache pas sa déception, révélant que les choses n'ont pas été faciles, s'agissant de trouver les sponsors pour couvrir toutes les dépenses inhérentes à la prise en charge des délégations. Sentant comme une déconsidération de la discipline alors qu'ailleurs c'est tout un investissement de l'Etat qui en jette les fondements. En Russie et en Norvège, pour ne citer que ces deux pays, l'Etat finance carrément des écoles de formation. Pourtant, le CSB compte déjà des graines de champions. En témoigne la dernière récolte des joueurs bougiotes au dernier open de France (deux médailles d'or et une d'argent).