118 terroristes emprisonnés et dont le cas relève de la compétence juridique de la cour de Boumerdès ont été élargis depuis la mise en application des textes de lois portant réconciliation nationale. Le président de la cour de Boumerdès, M. Lamraoui, et le procureur général, M. Medjrab El Douadi, ont organisé, hier, un point de presse au cours duquel ils ont communiqué le bilan de la justice au niveau local de l'année 2005, mais surtout celui de la mise en œuvre de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Cent dix-huit terroristes emprisonnés et dont le cas relève de la compétence juridique de la cour de Boumerdès et qui n'ont pas été définitivement jugés ont été élargis depuis la mise en application des textes de lois relatifs à la réconciliation nationale, révèle le parquet. L'extinction de l'action publique a jusqu'ici concerné 246 accusés. Par ailleurs, 15 redditions sont enregistrées à l'échelle de la wilaya depuis le mois de septembre dernier. Ce qui porte à 113 le nombre de terroristes ayant préféré quitter le maquis depuis janvier 2000. « Des contacts sont en cours avec 45 éléments des groupes armés qui voudraient bénéficier des dispositions de la loi sur la réconciliation nationale. Tout semble aller dans le bon sens. 8 autres individus hésitent encore, mais nous pressentons que cela va aboutir. Nous tenons encore à souligner que conformément aux lois émises dernièrement, tout membre des groupes armés qui se rend aux autorités rejoint sa famille le jour même de sa repentance sans aucune difficulté. Même ceux qui ont des mandats d'arrêt ne sont pas tenus par leur exécution », a déclaré le procureur général près la cour de Boumerdès, Medjrab Douadi qui ajoutera que même l'assistance juridique est assurée pour les terroristes qui mettent fin à leur activité et qu'une cellule d'information et d'orientation est installée au niveau de son institution. « Car il y a des terroristes qui ignorent encore ces textes de lois, mais pour toucher le maximum nous nous sommes mis à les distribuer afin de les leur faire parvenir », ajoute-t-il. Et d'annoncer qu'un certain nombre de mariages - sans donner le nombre exact - contractés dans les maquis, conformément à la charia, ont été régularisés ces derniers jours par la justice. « Ce sont des cas de mariage où les conditions établies par la religion sont respectées. Nous n'avons pas eu de cas d'union forcée ou d'enlèvement qui se soit développé en quelque relation conjugale », dira M. Medjrab. Interrogé sur le traitement réservé à ceux qui versent dans le terrorisme depuis la promulgation de cette loi, le procureur général a répondu qu'ils pourraient être poursuivis conformément aux dispositions du code pénal. Il dira, en outre, que trois cas qui se sont avérés délicats ont été soumis à l'appréciation du ministère. Les chiffres avancés hier ne concernent, bien entendu, que les cas qui n'ont pas encore été définitivement jugés puisqu'il revient aux directions des prisons de prendre les mesures nécessaires vis-à-vis des détenus qui n'ont plus affaire à la justice.