La quasi totalité des affaires que devait traiter la justice de Boumerdès dans le cadre de la mise en œuvre des textes portant réconciliation nationale ont été élucidées, a déclaré hier le procureur général près la cour du département, qui a avancé le taux de 99,99%. M. Medjrab dira, en substance, que 125 terroristes détenus dont les dossiers relevaient de la compétence juridique des tribunaux ou de la cour de Boumerdès ont bénéficié de l'extinction des poursuites judiciaires pour être remis en liberté et que 284 autres qui n'avaient pas été arrêtés et qui se sont rendus aux autorités ont bénéficié des mêmes mesures. Un parmi ces derniers s'est livré à la justice avant-hier, précise le procureur, soulignant qu'il a rejoint sa famille le jour de sa reddition et que son cas était en train d'être traité par la chambre d'accusation hier. M. Medjrab a déclaré que quatre cas seulement sont encore en suspens au niveau de la circonscription juridique de Boumerdès. Il s'agit de terroristes qui avaient été arrêtés par les forces de sécurité au cours des opérations antiterroristes, dont un lors d'un ratissage à Chréa et un autre à Beni Amrane, avant la promulgation de la charte pour la paix et la réconciliation nationale. Au sujet des disparus, le procureur général dira que la justice a émis 409 jugements de disparition ou de décès. Il a ensuite abordé le volet de l'indemnisation des familles nécessiteuses touchées par le terrorisme pour dire que la commission de wilaya est toujours à pied d'œuvre et qu'il y un certain nombre de dossiers rejetés parce que les prétendants ne sont pas des nécessiteux. L'étude des cas de terroristes qui auraient perdu leur emploi se poursuit pour aboutir à leur réintégration ou leur dédommagement, a ajouté M. Medjrab. Le conférencier a évoqué les « rapports hebdomadaires sur les activités de (son) secteur dans le cadre de l'application des textes de lois se rapportant à la réconciliation nationale qui sont envoyés au ministère de la Justice ». Quant aux terroristes qui ont pris le maquis après la promulgation de la loi sur la réconciliation, « ils seront poursuivis conformément aux dispositions du code pénal », a dit le procureur.