Les jeunes chômeurs de Hassi R'mel ne se découragent pas. Après le sit-in organisé vendredi dernier devant le centre de formation de Sonatrach (lire notre édition de samedi 29 décembre, ndlr), les contestataires ont continué à observer leur rassemblement hier. Selon Hamid Goura, vice-président du bureau de Laghouat de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH), «cette fois-ci, les parents des chômeurs se sont joints au mouvement de protestation». «Les policiers ont quadrillé le périmètre. Le chef de daïra et le président d'APC veulent calmer les contestataires tout en émettant des promesses qu'ils ne pourront jamais tenir», estime M. Goura. D'après la même source, «le portail du centre de formation est fermé par les jeunes chômeurs, et ce, jusqu'à concrétisation de leurs revendications relatives à leur embauche dans les filiales de Sonatrach». Un jeune qui a participé au sit-in indique, sur YouTube, que «les protestataires sont tous diplômés et tous originaires de Hassi R'mel». «Nous nous opposons à la discrimination et nous voulons une politique d'embauche transparente, pour que cessent les recrutements via les réseaux de connaissances», explique-t-il. En outre, des pancartes ont été affichées ; on peut y lire des messages demandant l'application des instructions des services du Premier ministère. Dans une note adressée aux directions régionales de Sonatrach, est-il rappelé par les chômeurs (et diplômés), Abdelmalek Sellal appelle à recruter dans les plus brefs délais les jeunes désirant travailler.