L'attaquant du CR Belouizdad, Islam Slimani, jouera sa toute première CAN. Dans cet entretien, il évoque ses sentiments juste avant le départ de l'équipe pour l'Afrique du Sud pour un stage précompétitif. - Deux matches seulement ne s'avèrent-ils pas insuffisants pour préparer une compétition comme la CAN ?
Je pense qu'avec une bonne préparation et deux matches amicaux qu'on livrera en Afrique du Sud, nous serons prêts le jour J, face à la Tunisie, afin de relever notre premier défi dans cette compétition.
- Pour beaucoup de joueurs algériens, cette compétition sera leur toute première expérience. Ne pensez-vous pas que ce soit un handicap pour la sélection algérienne ?
Non. Je ne crois pas que ce soit une contrainte. L'exemple a été donné par la Zambie qui a réussi à remporter la dernière Coupe d'Afrique des nations face à l'armada de joueurs expérimentés de la Côte d'Ivoire.
- Selon vous, comment faudra-t-il compenser ce manque d'expérience ?
Par la volonté et notre grande solidarité, en nous donnant à fond sur le terrain. Les joueurs sont animés d'une grande détermination, surtout qu'ils sont conscients de la grande responsabilité qui pèse sur leurs épaules dans cette compétition.
- Tout le monde dit que le match face à la Tunisie est déterminant pour la qualification au prochain tour…
C'est un match important, mais pas déterminant. Le plus important est la gestion des matches. Imaginons un instant qu'on gagne notre rencontre face à la Tunisie et qu'on perde les deux autres. A ce moment-là, nous serions éliminés. Donc, il faut gérer les matches un par un pour atteindre notre objectif.
- Sur le plan personnel, tout le monde dit que vous serez titulaire. Est-ce que cela n'est pas une forme de pression ?
Non, pas du tout. D'ici le début de la compétition, je compte travailler et être à la hauteur des attentes.
- Ne craignez-vous pas d'être en manque de compétition, surtout que vous n'avez pas joué pendant deux mois ?
Je n'ai pas joué pendant un mois et demi, mais j'ai repris la compétition en prenant part à deux rencontres. L'année dernière, j'avais pris part à une quarantaine de rencontres. Donc je peux vous assurer qu'il n'y a pas d'inquiétude particulière. Avec un travail spécifique, j'estime pouvoir répondre présent lorsque débutera la CAN.
- Halilhodzic a préféré se passer des services de Djebbour pour faire confiance aux joueurs locaux, à l'instar de Aoudia et vous-même. Que pouvez-vous nous dire à ce propos ?
Concernant le choix des joueurs, cela est du seul ressort du sélectionneur national. A nous maintenant de relever le défi et de prouver que nous sommes dignes de la confiance placée en nous.
- Que pouvez-vous nous dire sur le groupe D, composé de la Côte d'Ivoire, de la Tunisie et du Togo ?
J'estime que toutes les équipes se valent dans cette compétition. Nous devons d'abord passer le premier tour, après on verra.