Le chômage est le problème qui marque le plus les jeunes depuis des années dans la commune de Maâtkas (30 km au sud de Tizi Ouzou). Les jeunes se sentent en effet complètement abandonnés, car même l'accès aux dispositifs de l'aide à l'emploi, telle que l'IAIG (Indemnité de l'activité d'intérêt général), est devenue quasiment impossible pour beaucoup d'entre eux. Ce grave mal affecte toute la région où de dangereux fléaux en rapport avec la drogue, la délinquance et l'alcool, ont pris des proportions alarmantes. Ce type de phénomènes trouve une ampleur dans la plupart des villages qui n'ont pas vu, ou si peu, l'ombre d'un programme de développement local de l'Etat. C'est le cas des villages reculés de la commune, comme Thakhribt, Ighil Aouène, ou encore les 15 villages et hameaux de Berkouka, complètement oubliés. Des milliers d'habitants de ces localités qui n'ont pas reçu de projets d'investissement, sont en proie au désespoir, tant ils ne disposent même pas de moyens rudimentaires, tels que des foyers de jeunes ou aires de jeu. La commune de Maâtkas, faut-il le rappeler, est l'une des régions les plus démunies de la wilaya de Tizi Ouzou en moyens de distraction et de loisirs. Même son stade communal, dont les travaux ont été lancés depuis quatre ans, est à l'arrêt. D'ailleurs, le club local de football, l'OS Maâtkas, a tout simplement mis les clés sous le paillasson à cause de l'absence de terrain où il aurait pu pratiquer ce sport favori, ainsi que par manque de moyens financiers. De son côté, la salle de cinéma Nedjma, sise au centre-ville, est également en ruine depuis plus de dix ans. Elle présente un hideux décor pour le chef-lieu. Pour des difficultés budgétaires, la maison de jeunes ne fonctionne plus comme avant aussi. Amar Ikkour
Ait Abdelmoumène : sans téléphone depuis 3 ans
Le réseau de la téléphonie fixe du village d'Ait Abdelmoumène relevant de la commune de Tizi N Tléta n'est toujours pas réparé au grand dam des clients d'Algérie Télecom. Rappelons que le dit réseau a été vandalisé par des malfaiteurs en septembre 2009. Les équipements ont été brulés et les fils volés. Du coup, les cybers et les kiosques ont fermé boutique. Les clients d'Algérie Télecom et les autorités locales ont sollicité les services concernés en vue de réparer le réseau. Ils ont alors exigé de l'APC de construire des niches en dur pour sécuriser les équipements. L'APC a accédé à cette demande en l'espace de quelques mois. Mais le remplacement des équipements et des fils n'intervient pas. Les clients que nous avons rencontrés sont scandalisés et se sentent méprisés par les services concernés. Un citoyen déplorera : «Le téléphone ne sonne plus depuis plus de 3 ans. Le service concerné interpellé à plusieurs reprises observe la sourde oreille. Pire encore, ils ne cessent de nous harceler avec leurs factures. Ils nous exigent de payer les frais de l'abonnement sous peine de poursuite judiciaires. Ce n'est pas juste. Nous n'allons tout de même pas payer ce que nous n'avons pas consommé». Hocine Aït Idir
Bouzeguene : anarchie au chef-lieu
L'exigüité des routes, la disparition des trottoirs, l'anarchie dans les stations de fourgons font que le chef-lieu communal de Bouzeguène étouffe et les citoyens s'interrogent sur le devenir d'une ville qui vire inexorablement vers un désordre indescriptible. Depuis quelques années, l'extension anarchique du chef-lieu par l'invasion du béton pour reconquérir le plus petit espace utile pour bâtir des locaux commerciaux sans aucun plan urbanistique, a transformé la ville en un immense centre de tensions. Aucune solution, pour l'heure, ne plane à l'horizon. L'unique route qui traverse la ville, d'est en ouest, est constamment sujette à des embouteillages. Les plus grands désagréments sont enregistrés au niveau des stations des fourgons qui ont carrément pris possession des espaces de la principale route, l'avenue Colonel Mohand Oulhadj. Sur un tronçon de route d'à peine 200 mètres, on retrouve, pas moins de cinq stations de fourgons desservant les directions d'Aït Zikki, d'Aït Salah, d'Aït Ferrach, d'Ahrik et de Houra. Près d'une centaine de fourgons ont leur point de chute dans ces stations qui s'apparentent, sans exagération aucune, à un marché de véhicules. En plus de la voie de stationnement, certains transporteurs, attendant une place, n'hésitent pas à se garer en seconde position en bloquant toute une voie de circulation. Kamel K.