Le juge d'instruction près le tribunal de Tiaret a prononcé tard dans la soirée d'avant-hier une mise sous contrôle judiciaire de quatre personnes, des cadres de la DRAG, DHW et services techniques entre autres, dans l'affaire de l'imitation de la signature du wali de Tiaret, Brahim Mered, au bas d'une décision portant autorisation d'extraction de sable dans la commune de Zmalet El Emir Abdelkader (160 km à l'est du chef-lieu de wilaya). Auparavant, le procureur de la République aurait requis un mandat de dépôt après avoir entendu seize personnes dont des membres de l'exécutif. L'affaire de la falsification de signature au profit d'un entrepreneur établi à Sougueur durant l'été dernier avait éclaté au retour aux affaires du premier responsable de l'exécutif après son congé annuel. Affaire qui avait valu, après le dépôt de plainte de ce dernier, l'ouverture d'une longue et minutieuse enquête par la gendarmerie et la présentation des prévenus au juge. Au total, ce sont 10 cadres de la DHW (hydraulique) et cinq de la DRAG qui ont été entendus, dont le DRAG et le DHW. Pour rappel, la décision d'extraction de 3000 m2 de sable (frappée de nullité ?) au lieudit Touazi, sur les berges de l'oued Touil, a été ébruitée à la suite de la saisine par l'APC de Zmalet El Emir Abdelkader des autorités concernées sur la manquement aux clauses du contrat, nonobstant des dégâts qu'aura occasionné sur l'environnement cette extraction de sable. Bien plus, l'entrepreneur en question, un citoyen de Sougueur, aurait dépassé le quota préalablement fixé. Il aurait extrait vingt fois plus, faisant par conséquent subir des dommages financiers énormes à cette commune déshéritée de la wilaya. Le matériel fut alors saisi et l'affaire avait pris les contours d'un scandale où chacun y allait de sa version. Le wali qui ne l'entendait pas de cette oreille avait aussitôt déposé plainte, non sans avoir diligenté une commission d'enquête administrative constituée de responsables de la DSA, DMI, APC, DHW et daïra de Ksar Chellala. En attendant les conclusions de la justice, la question restera posée. Qui a imité la signature du wali ?