Plusieurs personnes, dont un employé de la direction de la réglementation et de l'administration générale (DRAG) de la wilaya de Tiaret, des ex-membres d'associations, dont celle des victimes du terrorisme et un particulier, sont entendues depuis trois jours sur l'affaire de l'imitation de la signature du wali, Brahim Mered, au bas d'un document devant servir à l'exploitation d'un débit de boissons à Sougueur, 26 km au sud du chef-lieu de wilaya. Un document qui serait, selon des sources non officielles, scanné ainsi que la signature extraite et adjointe au document contrefait. L'affaire a été ébruitée par le responsable de l'exécutif lui-même dans une déclaration à El Watan en marge de la réception offerte aux représentants de la société civile le jour de l'Aïd El Fitr. Loin d'être banale et isolée, cette affaire est la deuxième du genre après celle portant sur la confection d'un document ayant trait à l'extraction du sable à Zmalet Emir Abdelkader dans la daïra de Ksar Chellala, qui a valu la mise sous contrôle judiciaire de plusieurs personnes, en majorité des cadres de plusieurs services. La plus récente intervient dans un contexte marqué, que le wali dit avoir en conscience pour limiter les autorisations d'établissements induisant la sécurité des biens et des personnes. La personne, à laquelle était destiné le document falsifié, a vu préalablement sa licence suspendue. L'un des éléments clés de cette affaire ne serait autre que celui déjà fourvoyé dans d'autres scandales, tels que celui du chèque sans provision de la défunte Fatia ou encore celui, très récent, lié au vol de dix micros et de l'argent de l'ONVT. La contrepartie d'une telle forfaiture reste dérisoire, puisqu'on parle de 13 millions de centimes. Il devient dès lors clair que ces agissements, en plus du désordre qu'ils suscitent auprès de l'opinion publique locale déjà affectée par la rumeur, renseignent sur ce nouveau credo, ceux ayant choisi l'entrisme pour s'enrichir.