Les habitants demandent un renforcement des bus déjà en service, avec la mise en place de dessertes régulière durant la journée. Malgré certaines dispositions prises au profit des habitants de la nouvelle ville Massinissa, ils souffrent toujours depuis près de sept ans d'un déficit chronique en moyens de transport. Avec plus de 20 000 résidants, cette grande cité, située sur la RN3, qui ne cesse de grandir au fil des années, n'a même pas bénéficié d'un plan de transport en mesure de couvrir les besoins de ses habitants, contraints de se débrouiller quotidiennement pour rejoindre la ville de Constantine. «Les bus affectés par l'ETC ne sont plus en mesure de satisfaire la demande, de plus, de nombreux citoyens sont obligés de faire des escales pour arriver à destination», affirment des habitants. La plupart disent qu'ils éprouvent d'énormes difficultés pour rejoindre leur travail le matin et leurs domiciles le soir. «Nous attendons toujours une concrétisation des promesses des autorités de la commune d'El Khroub et celles de la wilaya pour trouver une solution définitive à un problème qui nous ruine financièrement», déclarent-ils. Pour eux, le renforcement du nombre des bus assurant la liaison entre Massinissa et la station du pont Sidi Rached est devenu plus que nécessaire, avec une révision des horaires de départ qui n'arrangent pas souvent certaines catégories de travailleurs. Même du côté des chauffeurs de taxi, ce n'est pas la joie. «Il faut se lever à 6h du pour pouvoir dénicher un taxi, car la plupart des conducteurs de voitures jaunes habitant dans cette localité exercent uniquement au niveau de la ville de Constantine, donc ils partent tôt le matin et reviennent en fin de journée», assure-t-on. Dans de telles conditions, bon nombre de résidants ont choisi de se rabattre sur les fraudeurs. Ces derniers sont les seuls à assurer le voyage durant la journée. «On s'arrange entre riverains pour conclure un accord avec l'un de ces chauffeurs, qui nous prend le matin à destination de Constantine et revient nous ramener en fin d'après-midi, mais cela n'est pas toujours possible, avec les problèmes de stationnement et les contrôles des services de la polic », note une dame. «C'est très dur pour un simple fonctionnaire qui se trouve finalement ruiné à la fin du mois», diront des citoyens qui réclament des responsables de la direction du transport de bien prendre en considération les problèmes des habitants de la nouvelle ville Massinissa en mettant en place un plan de transport rigoureux, surtout que les transporteurs agissent toujours à leur guise, faisant fi des obligations du service public. Selon certains, les bus affectés à la desserte Massinissa-Constantine, et dont le nombre demeure insuffisant, restent longtemps à la station pour charger au maximum avant de démarrer, ce qui pénalise énormément les passagers. Le plus dur des parcours reste à endurer en fin de journée pour rejoindre leurs domiciles à partir de Constantine. «Après 17h il faut avoir vraiment de la chance pour trouver un taxi à proximité de l'hôtel Cirta où les files d'attente demeurent encore un phénomène quotidien», disent-ils. Ils assurent que la fin de leur calvaire n'aura lieu qu'avec la mise en place de dessertes régulières le matin et en fin de journée.