«Qui contrôle les crèches ?», se demandent beaucoup de parents. La question reste pour l'heure sans réponse. Face au manque d'infrastructures publiques et la nécessité de garder les enfants, les couples qui travaillent sollicitent souvent des crèches privées. Certaines sont mieux équipées et bien structurées. Par contre, d'autres sont loin de répondre aux besoins des enfants. Qui contrôle les crèches ? Apparemment personne. Des crèches recrutent souvent un personnel non qualifié et non déclaré. «Les éducateurs et les éducatrices des crèches privées ou affiliées à des associations, souvent, ne sont pas formés pour une prise en charge convenable des enfants», fait savoir un grand-père. Quel est le programme dispensé aux enfants ? «Aucun programme agréé par l'Etat n'est dispensé aux enfants dans un grand nombre de crèches privées. C'est un programme concocté par les propriétaires ou les gérants», explique une étudiante qui a exercé dans une garderie d'enfants. Qui les finance ? «Comme il s'agit de crèches privées, elles sont autonomes financièrement. Cependant, les crèches affiliées aux associations ne m'inspirent pas confiance ni dans leur fonctionnement, ni dans le contenu de leur programme, ni dans leur financement», peste un père deux enfants qui préfère les laisser chez leur grand-mère au lieu de la crèche. Le règlement et les exigences des textes concernant les crèches sont-ils respectés? Les réponses de certains parents sont mitigées. Si le besoin de plus de crèches se fait sentir, leur encadrement mérite un cadrage plus strict. «Ce sont des enfants. Ils sont fragiles. Il faut faire attention à ce qu'on leur inculque», avertit une enseignante du préscolaire. Du coup, un appel est lancé pour plus de vigilance envers ces établissements qui s'ouvrent un peu partout et poussent comme des champignons.