Le SG du FLN compte remettre son mandat au prochain CC. Le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, ne démissionne pas. Il se montre déterminé à mener la bataille qui l'oppose au mouvement de redressement et les ministres du parti jusqu'au bout. C'est-à-dire jusqu'à la prochaine réunion du comité central (CC), convoquée pour le 31 janvier prochain. Cette décision a été réaffirmée, hier, devant ses partisans au niveau du bureau politique (BP). «Belkhadem a décidé de remettre son mandat au comité central. Les membres de cette instance seront appelés lors de cette rencontre à voter pour ou contre son maintien à la tête du parti», affirme un membre du BP qui a requis l'anonymat. Il semble ainsi que le secrétaire général du FLN ne veut pas sortir par la petite porte. Au contraire, Abdelaziz Belkhadem souhaite donner, de lui, l'image d'un homme politique qui «se bat jusqu'à la dernière minute». Et c'est dans ce sens qu'il refuse de donner une suite à la lettre qui lui a été adressée, mercredi dernier, par les huit ministres FLN dans laquelle ils lui demandent de démissionner dans les plus brefs délais. Le contenu de cette missive est tout simplement rejeté. Abdelaziz Belkhadem et ses fidèles au sein du bureau politique dénoncent même l'attitude de ces ministres et les arguments qu'ils ont avancés pour justifier leur fronde. «Le bureau politique s'est réuni en présence de la majorité de ses membres (les quatre ministres qui font partie du BP étaient absents pour la deuxième fois, ndlr) et a examiné le contenu de la lettre des huit ministres qui évoquent le fléchissement du FLN, la gestion autoritaire du parti et des tentatives du secrétaire général de freiner les réformes politiques. Le bureau politique s'oppose d'abord à ce comportement étranger aux textes réglementaires du parti et le rejette dans la fond et dans la forme», lit-on dans un communiqué du bureau politique du FLN, rendu public hier après-midi. Se référant aux résultats obtenus par l'ex-parti unique lors des dernières élections (législatives, locales et sénatoriales), Abdelaziz Belkhadem et ses partisans estiment que «le FLN sous l'actuelle direction est un acteur important qui œuvre à la réussite des réformes engagées par le Président en 2011». Pis encore, le communiqué qualifie la lettre des ministres en question «d'une machination» contre Abdelaziz Belkhadem «qui est le premier, selon le BP, à appeler à un quatrième mandat pour le chef de l'Etat». «Nous rappelons également que toutes les décisions prises depuis le 9e congrès à nos jours ont été entérinées par tous les membres du bureau politique sans exception, y compris les quatre ministres», précise-t-on dans le même document, pour démontrer que «même Tayeb Louh, ministre du Travail, Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur, Amar Tou, ministre des Transports, et Abdelaziz Ziari, ministre de la Santé, sont responsables de ce qu'ils dénoncent aujourd'hui».