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Belkhadem accepte de remettre son mandat en jeu lors de la session du comité central Tout en refusant de démissionner comme l'exigeaient ses adversaires
Si d'un côté le front anti-Belkhadem ne cesse de s'élargir de jour en jour, de l'autre, le secrétaire général du parti maintient le statu quo et campe sur son siège jusqu'à la prochaine session du comité central prévue du 31 janvier au 2 février, où il devra soumettre son mandat au vote, avons-nous appris hier de sources sûres. Malgré les appels incessants l'invitant à démissionner et laisser sa place, Abdelaziz Belkhadem compte toujours aller jusqu'au bout en refusant de démissionner, comme «exigé» par l'ensemble de ses adversaires arguant qu'il est «mandaté par le comité central et non par les huit ministres du FLN». Mais Belkhadem, réuni hier avec les membres du bureau sans les 4 ministres qui y siègent, a finalement lâché du lest en décidant de remettre son mandat en jeu lors de la prochaine session du comité central. «Il a été décidé, au cours de cette réunion, que le secrétaire général remette son mandat lors de la prochaine session du comité central», indique la même source avant de préciser qu'une réponse aux ministres qui exigent de Belkhadem de démissionner figure également au menu de la réunion au cours de laquelle il a été question aussi de la préparation de la prochaine session du CC. Un communiqué de presse devait sanctionner la réunion d'hier qui s'est poursuivie durant tout l'après-midi, rappelle-t-on. En acceptant le verdict de l'urne, Abdelaziz Belkhadem peut dire au revoir au poste de SG car désormais, avec les quelques 200 membres du CC qui se sont élevés contre lui, et en additionnant les multiples défections qui ont touché même son bureau politique, le quorum pour le retrait de confiance à Belkhadem qui a réussi à dresser tout le monde contre lui, sera largement atteint. Boudjemaâ Haïchour, membre du comité central, a estimé, dans une déclaration faite au Temps d'Algérie, que désormais tous ses adversaires au sein du FLN (centristes, comité des sages, membres du CC et du mouvement de redressement), autrefois en rangs dispersés, sont unis contre Belkhadem qui «doit partir quelles que soient les circonstances». Pour notre interlocuteur, le SG du FLN n'a aucune légitimité car «à part une légalité administrative, il ne dispose ni de légalité politique, encore moins organique». Après la sortie des ministres FLN, des membres du comité central se sont réjouis de ce changement de cap et ont salué «une position responsable». «Les membres du comité central notent avec satisfaction l'initiative d'un certain nombre de ses membres parmi lesquels des membres du bureau politique, pour dénoncer les agissements du SG actuel, en l'appelant à céder sa place», ont-ils écrit dans un communiqué signé par Ahmed Boumehdi. Ils se disent déterminés «à poursuivre leur travail pour sauver le parti et à corriger sa trajectoire déviée par Belkhadem rendu responsable «de la situation que vit le parti et les divisions enregistrées au sein de toutes ses structures». Le souci, estime encore Haïchour, est le remplacement de Belkhadem. Selon lui, il ne faut pas introniser quelqu'un sans qu'il jouisse de certaines qualités. Les critères avancés par Haïchour sont au nombre de deux. «Le FLN doit être dirigé soit par une personne issue de la génération de Novembre, ou au contraire par un jeune, universitaire et au passé militant reconnu». La prochaine session du CC promet d'être décisive pour l'avenir du FLN. Immédiat du moins.