Les programmes de logements promotionnels, toutes formules confondues, ont du mal à décoller dans la wilaya, ce qui place celle-ci dans une position peu enviable dans ce domaine. En tout, l'on n'a distribué que 60 logements sociaux participatifs depuis le lancement des programmes de ce type d'habitat. Le reste des projets est en cours de réalisation pour certains et en voie de lancement pour d'autres, comme c'est le cas pour les 4 500 LSP inscrits au titre du plan quinquennal (2005-2009). La région dispose pourtant d'un outil de réalisation performant qui s'est distingué par des résultats remarquables dans d'autres secteurs. Alors où est ce que ça grince ? L'opération, selon un entrepreneur, est confrontée à des blocages que rencontrent les promoteurs privés, citant, à titre d'exemple, l'indisponibilité du foncier urbain, les tracasseries bureaucratiques et le désintérêt que manifestent certains responsables locaux à l'égard de ce genre de constructions destinées particulièrement aux couches sociales défavorisées. Ce retard ne semble guère inquiéter les autorités en charge du dossier, qui affichent un bilan plutôt satisfaisant sur l'état des réalisations. Un optimisme qui contraste malheureusement avec la réalité du terrain dans la mesure où les projets censés être achevés et prêts à être distribués se comptent sur les doigts d'une seule main. Retard considérable Un responsable des services techniques impute cette maigre percée du logement promotionnel dans la région au peu d'engouement du public pour cette formule qui vient, d'après lui, en complémentarité des autres programmes d'habitat. L'on sait que dans le programme quinquennal du secteur, le LSP occupe la seconde place après l'habitat rural, avec 4 500 unités. Un quota qui est appelé, nous dit-on, à être renforcé dans le cas où le rythme des réalisations atteindrait le niveau souhaité. L'autre programme promotionnel, en l'occurrence celui initié par l'AADL, connaît les même sorts, puisque les 500 logements lancés dans ce cadre depuis 2003 accusent, eux aussi, un retard considérable. Les responsables de l'agence s'étaient pourtant engagés, devant le ministre de l'Habitat, en novembre dernier, à livrer le projet au début de l'année en cours. Or, seuls 250 logements ont pu être achevés, mais attendent toujours d'être distribués. « On nous avait demandé de payer une seconde tranche du montant exigé pour pouvoir prendre possession des clés mais, malgré l'accomplissement de cette formalité à temps, les logements en question demeurent fermés, sans aucune explication valable », diront des souscripteurs concernés. Nous avons tenté d'en savoir plus sur le sujet auprès du premier responsable de l'AADL de Chlef mais, celui-ci s'est excusé de ne pouvoir déclarer quoi ce soit sur l'opération, nous renvoyant vers le directeur régional de l'AADL de Tiaret, dont dépend sa structure.