Créé il y a trente ans, le BNEDER, placé à l'époque sous la tutelle du ministère de l'Agriculture et de la Réforme agraire (MARA), est passé au statut d'entreprise publique économique le 2 octobre 1989. Société par actions au capital de 144 590 000 DA, le BNEDER fait partie du portefeuille de la société de gestion et de participation « développement agricole » (SGP SGDA), dont les missions se sont élargies aux secteurs de l'aménagement du territoire, des aménagements hydro-agricoles et des études d'impacts sur l'environnement. En plus des missions qui lui ont été confiées au départ de sa création, à savoir les études et les enquêtes devant permettre la connaissance du milieu rural et la préparation des interventions de toute nature dans le secteur agricole, le BNEDER, dont le siège est à Bouchaoui, est au service des opérateurs publics et promoteurs privés en matière d'études, d'expertises dans tous les domaines du développement agricole et rural, l'organisation et la gestion et la transformation de la production agricole, l'organisation, la gestion et l'informatisation des exploitations agricoles, ainsi que des entreprises et institutions agricoles et para agricoles. Ce bureau d'études centralise également et réalise l'ensemble des études et enquêtes, y compris pour le compte de pays ou organismes étrangers. Il participe à l'identification, préparation et évaluation de projets d'aménagement, d'équipement et de développement du monde rural où il recueille et de traite les données technico-économiques et fait le suivi de la montée en projet des investissements. Le BNEDER dispose de cinq directions régionales à travers le territoire national (Oran, Blida, Djelfa, Sétif et Constantine), dont les atouts résident dans sa ressource humaine, comprenant plus d'une centaine de cadres ingénieurs, techniciens, experts, spécialistes dans plusieurs profils, ainsi que dans ses moyens techniques modernes. Il est, par ailleurs, en étroite relation avec de nombreux organismes, instituts, réseaux nationaux ou internationaux à caractère scientifique, technique et de recherche, comme il est un bureau d'ingénierie d'exécution auprès de bailleurs de fonds et de coopération, tels la Banque mondiale, la FAO, le FIDA, la BAD et autres. Sur la situation actuelle et le bilan des trente ans du bureau d'études, M. Mellouhi, le président du conseil d'administration du BNEDER, retient l'essentiel : « Il y a deux constats. Le premier est que le BNEDER a joué un rôle catalyseur dans la réflexion sur la problématique de développement de l'agriculture en Algérie, et personne ne peut le lui contester ; le second est qu'il a apporté, il a mobilisé les compétences nécessaires pour essayer de poser la problématique, de faire le constat et d'entrevoir un certain nombre de pistes pour l'avenir. » Kiouane Djallaleddine, un cadre et responsable qui entame sa dix-huitième année, rappelle les périodes difficiles qu'a connues l'entreprise : « Durant la période s'étalant de 1991 à 1995-1996, le marché des études de développement agricole et rural était plutôt restreint à ce moment-là en raison de la conjoncture politique et économique de l'époque qui était plutôt défavorable. Mais au moment où certaines entreprises similaires à la notre cessaient d'exister faute d'activité, nous, nous continuons à organiser des sorties sur terrain pour réaliser nos projets, parfois même au risque de nos vies. Il est vrai que la situation s'est nettement améliorée depuis, à la faveur des programmes lancés par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural en 1998, et auxquels le BNEDER a activement participé. Cette situation demeure, néanmoins, fragile et soumise à un environnement dynamique et à de fortes mutations qui se caractérisent par un marché national et international des plus compétitifs auquel il faut tenir compte dans la stratégie fixée par l'entreprise. »