Le gouvernement s'apprête à réhabiliter plusieurs organismes de gestion et des entreprises publiques dissoutes auparavant, et cela, dans le cadre de la réforme agricole. En effet, il s'agit de l'Office national des terres agricoles (ONTA), de l'ex-Enafroid, (Entreprise nationale du froid) et d'autres organismes qui seront désormais rattachés au ministère de l'Agriculture et du Développement rural. A noter que cette décision a été prise la semaine dernière au Conseil des participations de l'Etat, présidée par le Premier ministre, Ahmed Ouyahia. Le département de Rachid Benaïssa s'attelle donc à réhabiliter l'ONTA, à qui sera confiée la mission principale de gérer le foncier agricole, d'après un cadre du ministère. Par ailleurs, l'office jouera le rôle d'agent de régulation en récupérant le portefeuille foncier existant et en le réattribuant aux exploitants avec un cahier des charges défini selon des critères visant la promotion de l'activité agricole. En outre, l'ONTA, qui avait été créé en 1996, avait été mis en veilleuse, sans qu'il y ait une décision annonçant le gel de ses activités ou sa dissolution. Aussi, l'office réhabilité se chargera de la mise en application du principe des concessions agricoles pour une durée de 40 ans, tel que cela a été adopté par le gouvernement il y a quelques jours comme modèle de gestion du foncier agricole. D'un autre côté, et dans le but de développer le volet relatif au stockage des produits agricoles, qui est actuellement le maillon faible de la chaîne du secteur, le gouvernement a garanti la création d'entreprises du froid sous la tutelle du ministère de l'Agriculture. Par ailleurs, ces nouvelles entités seront créées avec la réhabilitation des anciennes structures de l'Entreprise nationale ex-Enafroid, dissoute depuis que le pays a engagé le processus des privatisations et de cession des capitaux marchands de l'Etat. Enfin, il y a lieu de signaler que le secteur de l'agriculture sera également renforcé par le rattachement au ministère de tutelle du plus grand bureau d'études agricole, à savoir le BNEDER spécialisé dans le développement agricole et rural. A titre de rappel, les industries agroalimentaires représentent des enjeux vitaux pour l'Algérie. Du traditionnel enjeu financier à la disponibilité des approvisionnements en qualité et en quantité, le temps est maintenant à la sécurité. Par ailleurs, il est à noter que la récente hausse des prix des produits alimentaires, aussi vertigineuse que violente, a plongé toute la planète dans une crise sans précédent.