Décryptages, analyses et réflexions autour de Claudine Chaulet sont regroupés dans l'ouvrage La Conquête de la citoyenneté, édité par les éditions Barzakh et la revue Naqd. Une rencontre-hommage lui sera consacrée, demain, au campus de Bouzaréah. «Dans les travaux de Claudine Chaulet, il n'est pas question que de citoyenneté. Elle a été enseignante chercheure en sociologie rurale et a travaillé sur l'autogestion, les relations familiales et la paysannerie», déclare Luc Chaulet, réalisateur radio, auteur et fils de Claudine Chaulet. «En faisant le bilan, ses pairs ont trouvé que sa vie avait à voir avec cette idée, mais je ne crois pas qu'elle l'ait jamais conceptualisée ainsi. Elle a fait sa vie, son devoir, a partagé, a réfléchi, a galéré aussi, comme une citoyenne algérienne qui avait clairement choisi son camp, comme son mari, dès 1954. Alors après que son étrangeté apparente ait pu permettre, à ceux qui n'avaient pas trop envie d'entendre ce qu'elle disait, de la marginaliser ou de minimiser son travaiĺ, ça a pu arriver, mais c'est arrivé aussi à des tas d'intellectuels algériens... Et ça continue», poursuit-il. La Conquête de la citoyenneté, un livre hommage à Claudine Chaulet, édité par les éditions Barzakh et la revue Naqd, revient sur les interventions de chercheurs, universitaires et auteurs algériens et étrangers participant au colloque de 2011, dédié aux travaux de Claudine Chaulet. «Ce recueil de textes présente les contributions de la journée organisée en hommage à Claudine Chaulet. Il montre combien son histoire, sa vie, ses engagements marquent l'histoire récente de notre pays, y compris dans le domaine de la production de la connaissance», souligne le comité d'organisation (Mohamed Benguerna, Naceur Bourenane, Daho Djerbal, Tayeb Kennouche et Fatma Oussedik). Le livre est composé de plusieurs parties, toutes des analyses et des réflexions sur le travail de Claudine Chaulet. Un décryptage essentiel pour sonder la personnalité, l'engagement et le dévouement pour un pays qu'elle a adopté et aimé. Pour le professeur de sociologie Chérif Benguergoura, «Claudine Chaulet est une patriote qui s'est dévouée et se dévoue toujours pour servir l'Algérie, sa patrie. Cet engagement fait que nous la tenons tous en haute estime». La famille, la paysannerie, la sociologie, autant de domaines explorés minutieusement par Claudine Chaulet, qui mériterait d'être étudiée dans les cycles universitaires, afin de donner les clés d'une réflexion en cohésion avec l'Algérie d'aujourd'hui. Pour une meilleure approche et compréhension de son travail, le Cread (Centre de recherche en économie appliquée pour le développement) organise, demain à 10h, une rencontre-hommage dédiée Claudine Chaulet au campus de Bouzaréah.