Mohamed Amine Lahmar inhumé hier à Mahdia (Tiaret) Lahmar Mohamed Amine, 31 ans, agent de sécurité originaire de Mahdia, à 50 km à l'est du chef-lieu de wilaya de Tiaret, a été la première victime de la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas. Il travaillait à la base-vie du complexe de Tigantourine, à quelques encablures d'In Amenas, dans la wilaya d'Illizi. Il a été tué d'une balle dans la tête parce qu'il refusait d'ouvrir la porte du site au groupe terroriste armé, mercredi à l'aube. Dans sa ville natale, notamment chez ses proches et amis du quartier Edderb, c'est la consternation. Devant le domicile mortuaire, une tente est dressée pour accueillir les nombreux visiteurs qui affluent pour présenter leurs condoléances à la famille. La dépouille de la victime est arrivée hier après-midi, par avion affrété par Sonatrach. Hier à Mahdia, beaucoup de gens, dont Saâd le père de la victime, sont partis attendre la dépouille mortelle à l'aéroport Abdelhafidh Boussouf de Aïn Bouchekif, à 20 km de là. A 14h45, une ambulance escortée de véhicules de gendarmerie, fait son apparition. La dépouille est drapée de l'emblème national. Les proches ne cessent de pleurer. Houari, le frère aîné, nous informe que le défunt travaillait à Sonatrach depuis deux années et qu'auparavant, il exerçait dans le commerce et faisait divers métiers. La famille Lahmar est composée de huit membres, dont trois filles et trois garçons. Ses amis avouent qu'Amine était gentil ; il aimait jouer au football. Amine était marié. Son frère cadet, Lakhdar, s'est occupé des formalités pour rapatrier le corps à la morgue de l'hôpital d'In Amenas, où le médecin légiste dépêché de Ouargla a délivré le certificat de décès après autopsie. Lahmar Mohamed Amine repose désormais au cimetière distant de quelque 600 mètres du domicile familial. Une foule nombreuse l'a accompagné à sa dernière demeure. L'un des membres du groupe terroriste qui a perpétré la prise d'otages à Tigantourine, l'émir Derouiche Abdelkader alias Abou El Bara, est natif lui aussi de Tiaret. Il a étudié à Takhmaret, 100 km du chef-lieu de wilaya, mais a déménagé par la suite avec sa famille, il y a 22 ans, à Oran. Abou El Bara a intégré les groupes terroristes lors de la décennie noire que l'Algérie a vécue.