La célébration fastueuse, jeudi à Tiaret, par la coordination des associations de soutien au programme du président de la République, qui fêtait le deuxième anniversaire de l'accès au trône de Abdelaziz Bouteflika, n'est pas passée inaperçue à la salle des conférences Mustapha Mekki où venaient de se succéder à la tribune une pléiade de politiques pour vanter l'action du Président. L'absence du représentant national du MSP de Bouguerra Soltani était voyante. Tellement voyante que les principaux animateurs de la rencontre, dont Khaldi Hadi pour le FLN et Miloud Chorfi pour le RND, assis côte à côte, avaient exacerbé par la parole et la gestuelle toutes dédiées à un pacte quelque part scellé, mais en l'absence du Hamas. Le parti de Bouguerra Soltani, bien qu'il n'ait pas officiellement abdiqué, semble mal se remettre des déclarations d'Ouyahia. Des déclarations qui ont le mérite de la clarté et qui situent les ambitions des uns et des autres. « Votre discours, je l'endosse à la lettre et l'esprit. Au point et à la virgule même », dira avec emphase Khaldi à l'adresse de Chorfi, soulevant un tonnerre d'applaudissements. Un discours univoque qui balise clairement la voie à un troisième mandat pour Bouteflika. A partir de Tiaret, les hommes du président l'ont affiché clairement. Bien plus, une déclaration dite de Tiaret l'avait souligné avec arguments... à l'aune de la « moussalaha ». C'est dire !