Le chirurgien viscéraliste, le neurochirurgien, le chirurgien orthopédiste, le chirurgien maxillo-facial, l'ophtalmologue sont autant de spécialistes du «petit» hôpital de Sidi Ghilès, qui se sont relayés au niveau du bloc opératoire pour sauver une citoyen victime d'un grave accident de la route. En effet, cette infrastructure du secteur sanitaire située à l'ouest de Tipasa avait réalisé durant l'année 2012 pas moins de 4000 interventions chirurgicales. 41% des malades opérés résident dans la daïra de Cherchell, 45% des patients sont venus des 9 autres daïras de la wilaya de Tipasa et 14% des malades qui avaient subi une intervention chirurgicale sont issus des autres wilayas du pays. Pourtant, cet EPH continue à souffrir d'un déficit en matériel et médicaments, selon le personnel rencontré sur place. Même si des moyens humains sont affectés par le département ministériel de Ziari, les équipements vitaux pour soulager les souffrances des citoyens continuent hélas à faire défaut. C'est le cas du scanner. En visite en 2009 dans cet hôpital, l'ex-ministre de la Santé avait pourtant promis l'inscription et la livraison immédiate de cet appareil au profit de cette infrastructure. Le Pr Deliba, neurochirurgien, effectue un travail titanesque pour soulager les populations de cette partie de la wilaya et les citoyens qui arrivent des autres régions du pays. L'absence du scanner pénalise les malades, qui sont obligés d'effectuer des dizaines de kilomètres pour passer par «cette machine» qui permet d'orienter l'équipe médicale. Perte de temps et risque des pertes humaines demeurent le résultat de cette indisponibilité de scanner. Celui de l'ex-UMC de Tipasa (EHS, ndlr) est à l'arrêt depuis des mois et les pouvoirs publics sont incapables de remédier à cette panne. Le neurochirurgien, le Pr Deliba, de l'EPH de Sidi Ghilès, effectue une intervention hebdomadaire au niveau du bloc de chirurgie orthopédique. Depuis le mois de novembre 2011 à ce jour, le service de neurochirurgie de l'EPH de Sidi Ghilès a opéré une soixantaine de malades. Le service d'hémodialyse, d'une capacité de 14 lits, est opérationnel depuis le 6 janvier dernier. Les 24 malades qui habitent entre Cherchell et Damous sont pris en charge dans ce service. L'EPH de Sidi Ghilès, qui noue des relations avec les EHS et les CHU des wilayas environnantes, vient d'envoyer son personnel médical et paramédical en formation vers les structures spécialisées dans la perspective d'ouvrir de nouveaux services. A présent, c'est le cas du service d'anapathologie. Le Pr Ouahioune, de l'EHS de Douéra, encadre les équipes médicales de l'EPH de Sidi Ghilès et forme 4 laborantins afin de rendre opérationnel incessamment le service au sein du «petit» hôpital de Sidi Ghilès. C'est grâce à ces actions discrètes menées par les équipes médicales et l'encadrement de cet EPH que de nouveaux services voient le jour, à la grande satisfaction des familles algériennes qui résident à l'ouest de Tipasa. Cela mérite des encouragements, d'autant plus que cet «insignifiant» EPH, qui réalise des prouesses dans l'anonymat reste quelque part méprisé par des décideurs.