Le syndicat national des pharmaciens d'officines (Snapo) de la wilaya de Constantine réitère ses revendications en l'absence de réponse à ses préoccupations émises samedi lors d'une assemblée générale. Il a adressé une correspondance hier au premier responsable de la wilaya, où il dénonce «l'installation illégale de l'agence Endimed à Ali Mendjeli, et ce en l'absence de dispositions réglementaires régissant les installations et les transferts des officines pharmaceutiques». La corporation demande de facto la fermeture de l'agence Endimed dans un délai de 8 jours, sous peine de recourir à une grève légale générale. Son porte-parole, Raouf Aïb, a en outre évoqué le problème de délivrance de substances vénéneuses, considérées toutes comme des psychotropes par les services de sûreté, expliquant à ce propos : «Nous voulons aider les services de sûreté, mais il faudrait qu'ils nous fassent une liste claire des substances concernées par l'ordonnancier car il y a au moins 1000 produits vénéneux qui ne sont tous des psychotropes; en plus il n'y a aucune loi qui impose de faire parapher chaque mois l'ordonnancier par les services de sûreté, c'est le rôle du pharmacien inspecteur lors de ses passages à l'officine.» Le Snapo dénonce aussi la fermeture, jugée «arbitraire», d'une officine d'un de leurs confrères de Zighoud Youcef sous prétexte que celui-ci est sous contrôle judiciaire. «Le juge d'instruction lui-même dit qu'il n'a pas ordonné la fermeture de l'officine ; il n'a pas exclu le remplacement du pharmacien et la poursuite de l'activité en attendant l'arrêt de justice; cette décision vient du directeur de la santé qui refuse même de recevoir le pharmacien en question», a précisé le porte-parole du Snapo.