Comme chaque année, les commerçants spécialisés dans la vente illégale d'unités pyrotechniques ont une longueur d'avance sur la DCP et les services de la fraude. Alors que la traque continue contre les récalcitrants pour éviter la commercialisation de ces produits dangereux, le collège d'Oued Tlélat a connu, dimanche, un après-midi surchauffé par le bruit assourdissant des pétards, surtout en récréation. Outre le danger réel sur les enfants, des commerçants sans foi ni loi persistent à vendre aux enfants des produits interdits. Il est à déplorer souvent des blessés graves en manipulant ces engins explosifs : «On peut remonter la filière et pénaliser le contrevenant», lance un père inquiet qui a accompagné sa petite fille au collège. L'innocence des enfants et l'inconscience des parents sont deux facteurs clés : «C'est mon père qui m'a donné l'argent pour acheter des pétards», avoue un élève de 12 ans. «Le Mawlid Ennabaoui est une occasion pour sensibiliser nos enfants à la bonne conduite et aux gestes généreux que doit accomplir chaque citoyen. Les parents doivent accompagner les enseignants dans cette mission d'éducation», confie un professeur de langue.