Si la production du gisement gazier d'In Amenas a subi un arrêt dès mercredi matin, jour de l'attaque terroriste sur le site de Tiguentourine, la production sur le gisement gazier d'In Salah s'est poursuivie normalement, selon une source de l'association BP/Sonatrach/Statoil. Dans le gisement d'In Salah, situé à 1200 km d'Alger, Sonatrach détient 35% et BP et Statoil respectivement 33 et 32%. In Salah est le deuxième gisement gazier où l'association regroupant les trois compagnies est présente. Il est du même ordre d'importance en matière de production de gaz que le gisement d'In Amenas. La production sur le gisement de gaz sec d'In Salah a démarré en 2004 et ses capacités de production sont les mêmes que celles d'In Amenas, soit 9 milliards de mètres cubes par an. La production est réalisée à partir de trois champs : Krechba, Teguentour (à ne pas confondre avec Tiguentourine d'In Amenas) et Reg pour la première phase de développement. Au mois d'avril 2011, l'association BP/Sonatrach/Statoil a signé un contrat avec Petrofac pour réaliser des installations qui permettront de faire démarrer la deuxième phase. Ce gisement, situé à 1200 km au sud d'Alger, est célèbre dans le monde à cause de l'expérience de stockage de CO2 qui y a été initiée. L'investissement supplémentaire de 50 millions de dollars permet de capturer un million de tonnes de CO2 par an en l'enfouissant dans le sous-sol, soit l'équivalent des émissions de 200 000 voitures. Ainsi, bien que BP ait évacué une partie de son personnel non essentiel comme elle l'a annoncé à travers un communiqué, le travail se poursuit normalement sur les autres sites où le groupe est présent. Selon une source du groupe, 25 des 60 employés de BP en Algérie ont été évacués juste après l'attaque terroriste. A propos de la reprise de la production sur le site d'In Amenas, la source n'a pas été en mesure de donner une date. Toutefois, le site a besoin de contrôle de sécurité et d'inspections approfondies avant de relancer la production, a-t-elle expliqué.