Le bras de fer entre une partie de la population de Barbacha et les pouvoirs publics continue depuis l'installation du président de l'APC issu de l'alliance RCD-FFS-FLN que contestent toujours les partisans des élus majoritaires du PST (39% des voix). Organisés en une «assemblée générale ouverte», les contestataires maintiennent fermés les sièges de la daïra et de l'Assemblée populaire communale (APC) de Barbacha depuis plus d'un mois. Pour tenter de sortir du statu quo dans lequel est maintenue la situation, ils viennent de lancer un préavis pour ce lundi à minuit revendiquant de l'administration le «respect du choix de la majorité». «Nous sommes conscients qu'un délai est nécessaire pour que les décideurs de notre cher pays puissent étudier notre lettre et répondre à nos doléances» est-il écrit dans le préavis destiné «aux plus hautes autorités de l'Etat» et qui annonce un meeting populaire le même jour et à la même heure sur la place publique de Barbacha. Lancé pour signifier «les limites d'une patience», ce préavis fait suite à une lettre ouverte adressée, en premier lieu, au chef de l'Etat et dénonce «le vide juridique qui caractérise toute législation créé par tout pouvoir dominant comme épée de Damoclès pour permettre une relecture des lois à sa guise à chaque circonstance conflictuelle l'opposant à ce peuple». La lettre rappelle les deux principales revendications portées par ce mouvement de protestation : «L'exigence du départ du chef de daïra et la dissolution de l'APC de Barbacha». Une dissolution qu'ils veulent applicable au vu des articles du code communal. Les six élus du PST et un élu du RND ont rendu leurs mandats comme demandé par cette partie de la population. A en croire en les protestataires, le départ du chef de daïra aurait été annoncé, sans suite, publiquement le 13 janvier dernier. Contestant l'installation du P/APC, à laquelle il dit n'avoir pas été invité, au siège de la wilaya, le PST a saisi la justice. Une plainte que le tribunal administratif de Béjaïa a rejetée le 22 janvier dernier. Se faisant menaçante, «l'assemblée générale ouverte» dit «ne ménager aucun effort pour jeter tous les ponts nécessaires à l'élargissement de (son) mouvement à tout le peuple algérien en lutte pour une vraie révolution sociale émancipatrice».