Un grand nombre d'opérations destinées à l'amélioration du cadre de vie des citoyens sont à la traîne en raison d'un manque de suivi et de contrôle. La wilaya de Sidi Bel Abbès connaît un retard considérable en matière de développement. C'est le constat peu reluisant dressé hier par le wali, M. Fehim Yahia, à la tête de l'exécutif de la wilaya depuis septembre 2010. C'est lors d'une réunion de l'exécutif et en présence des maires des 52 localités de la wilaya que M. Fehim a dressé le bilan de l'exercice 2012 qu'il a qualifié de «négatif», sans toutefois avancer le moindre chiffre ou taux. Tout le temps absent, en déplacement à l'étranger pour raison médicale, selon certaines sources, le premier responsable de la wilaya semble se rendre à l'évidence que sa gestion inefficiente des affaires de la wilaya a induit des retards importants en matière de développement. Et ce ne sont pas les quelques opérations d'embellissement, au demeurant fort décriées, qui vont détourner l'attention de l'opinion publique des vrais problèmes qui minent cette wilaya aux potentialités multiples. Dans son allocution devant les nouveaux maires et les directeurs de l'exécutif, le wali a annoncé l'inscription de 53 opérations sectorielles (PSD) pour l'année 2013, mais dont le sort risque de connaître le même cheminement que les plans précédents. Sur le plan économique, les projets retenus dans le cadre du Comité d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier (CALPIREF) ont tout bonnement tourné au fiasco à la fin de l'année dernière. L'annulation de dizaines décisions de concession, consenties au cours de ces derniers mois au profit d'investisseurs, au niveau du Boulevard d'Excellence, à l'exception de quatre projets, constitue, de l'avis de nombreux opérateurs, un véritable scandale foncier dont la responsabilité incombe en premier lieu au wali. Le lancement des opérations de concession en février 2011 avait donné lieu à la validation de plus de 160 projets d'investissement, lesquels ont été annulés par la suite dans des conditions qui demeurent encore floues. Ces projets, totalisant un investissement global de l'ordre de 70 milliards de centimes, devaient générer la création de près de 8 000 emplois directs et indirects. S'agissant des opérations destinées à l'amélioration du cadre de vie des citoyens, un grand nombre parmi elles sont à la traîne en raison d'un manque de suivi et de contrôle flagrant et d'une corruption galopante, touchant les différents rouages de l'administration locale. Pour s'en convaincre, il suffit de voir l'état de délabrement des routes, l'absence d'éclairage et l'aspect de ville dévastée suite aux moindres averses.