Il y a quelques jours, un camion semi- remorque, chargé de sable, s'est littéralement incrusté dans le pilastre d'un pont de la bretelle de Bab Ezzouar au niveau de l'autoroute de l'Est. La remorque du camion, alourdie par la charge, a broyé le tracteur qui s'est aplati. On pouvait à peine apercevoir ce qui restait de la cabine, tant elle se trouvait prise en sandwich entre le pilier du pont et la remorque. Le conducteur du camion est décédé sur le coup. Des témoins oculaires affirment que le camion qui venait d'Alger s'est mis brusquement à doubler sur la voie de droite réservée aux secours. Or, avant d'arriver à la bretelle, la chaussée commence à se rétrécir dangereusement. Les mauvaises conditions climatiques aidant, le camion a percuté de plein fouet le pilier du pont. Le choc a été terrible. Des automobilistes affirment avoir entendu le bruit de la collision à des dizaines de mètres à la ronde. «le chauffeur n'a même pas eu le temps de freiner. Il a percuté le pont à une vitesse vertigineuse», témoigne-t-on. Ce faisant, les accidents de la route surprennent de plus en plus par leur caractère effroyable. Il ne se passe pas un jour sans que l'on dénombre des dizaines de blessés, voire des centaines. Le nombre d'accidents sur nos routes est passé du simple au double en l'espace de quelques années seulement, et par voie de conséquence le nombre de victimes a également augmenté de manière significative. Si l'état des routes est un facteur que l'on ne peut en aucune manière négliger dans la survenue des accidents, ce n'est cependant pas un facteur prépondérant. Le facteur humain reste la principale cause des accidents de la circulation routière. On ne peut toutefois pas incriminer lorsque les erreurs sont excusables quand elles sont commises par inadvertance, mais elles ne le sont aucunement quand ces dernières sont le résultat de la négligence et de l'imprudence. Rares sont les automobilistes qui respectent le code de la route, particulièrement en matière de limitation de vitesse. Sur l'autoroute, certains tronçons connus par tous pour ne pas être surveillés par les radars, certains chauffards n'hésitent pas à frôler des vitesses vertigineuses, dépassant tout entendement. Ces conducteurs irresponsables, qui mettent leurs vies et celles d'autrui en danger, doivent être sévèrement punis. Il faut dire que les opérations de sensibilisation ont atteint leurs limites, il convient de passer à une étape plus drastique, celle des sanctions, seul rempart devant l'inconscience et l'intrépidité.