Les gardes communaux ont répondu favorablement à l'appel de leur coordination nationale d'observer des sit-in devant les sièges de wilaya à travers le pays. A Bouira, à l'origine de cette vague de protestation enclenchée il y a deux ans, environ 300 éléments de ce corps paramilitaire ont observé, hier, un rassemblement de protestation devant le siège de la wilaya. Cette énième action se veut, selon les protestataires, «un appel aux hautes autorités du pays à revoir de fond en comble les réponses à leur plateforme de revendications soulevées déjà depuis plus d'une année». M. Belkacemi, l'un des délégués de la garde communale de Bouira, dira : «La plupart des gardes communaux ont perçu des indemnités promises par le ministre de l'Intérieur, sauf nous, à Bouira.» Il est utile de préciser que des rassemblements de protestation ont été observés aujourd'hui à travers plusieurs wilayas du pays. Selon Aliouat Lahlou, porte-parole de la coordination nationale de la garde communale, que nous avons contacté par téléphone, «l'appel à cette action a été largement suivi». Selon lui, «27 sit-in ont été enregistrés ce matin au niveau des wilayas». Cette action, qualifiée de réussite, «est un message, précise-t-il, aux autorités du pays, les gardes communaux ne baisseront jamais les bras et la lutte pour arracher un statut digne de ce nom continuera». «Les pouvoirs publics doivent impérativement revoir la gestion de notre dossier. Nous interpellons, encore une fois, les hauts responsables de notre pays, sur les revendications des gardes communaux, qui ont combattu le terrorisme durant plusieurs années ; ils doivent réétudier en profondeur ce dossier et non d'une manière superficielle», conclut-il. Des dizaines de gardes communaux ont observé hier un sit-in devant le siège de la wilaya de Boumerdès. Les contestataires disent attendre, à ce jour, le versement de l'argent des œuvres sociales, bloqué depuis plus de trois ans. Ils revendiquent également l'introduction des primes d'ancienneté et les allocations familiales dans les salaires de ceux (600 environ) qui ont été recrutés par des entreprises locales.