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Radiothérapie : médecins et malades crient au scandale
Cancer
Publié dans El Watan le 01 - 02 - 2013

Après avoir été opéré d'un cancer, un patient ne devrait pas attendre plus de six semaines pour commencer une radiothérapie. Mais en Algérie, aujourd'hui, les patients n'ont pas de rendez-vous avant… 2014. Pourtant, avec l'argent investi dans le chantier de la future Grande Mosquée d'Alger, le pays pourrait acheter plusieurs appareils de radiothérapie. Pour ce lundi, journée mondiale contre le cancer, des malades ont menacé de manifester dans la rue.
«Pour des raisons de saturation de service, la demande étant de très loin supérieure à l'offre, afin d'être équitable et juste envers tous les malades, aucune intervention n'est acceptée, quel que soit l'intervenant.» La note affichée à l'entrée du Centre Pierre et Marie Curie est signée du professeur Afiane, chef de service de radiothérapie. La situation est alarmante : il y a quelques semaines, le professeur Kamel Bouzid, chef du service oncologie du CPMC, a prévenu que les prochains rendez-vous ne pourront être pris qu'en… 2014 ! Alors que le traitement de radiothérapie devrait commencer dans les six semaines qui suivent une intervention chirurgicale. Certains médecins en sont aujourd'hui réduits à repousser une opération pour être sûrs que le protocole soit respecté.
Ce qui laisse le temps à une tumeur de se développer, mais sans radiothérapie, le risque de récidive est trop important. Les yeux rivés sur cette note, une patiente de 31 ans, venue du Bordj Bou Arérridj, s'étonne. «Moi, j'ai pu avoir un rendez-vous ! C'est Sidi Saïd de l'UGTA qui m'a aidée. J'ai été opérée du cancer du sein début 2012 et la radiothérapie devait être programmée en septembre 2012. J'ai traîné quelques semaines sans rendez-vous. J'ai même envoyé une demande au centre de Ouargla, j'ai fait intervenir quelques infirmiers, sans résultat.» Les autres malades, qui n'ont pas de maârifa, «peuvent attendre ou… mourir», témoigne un jeune homme venu de Béjaïa. Un jour de semaine, 10h. Il se présente à la réception pour prendre un rendez-vous pour son frère qui vient d'être opéré d'une tumeur au cerveau.
Réponse : «Revenez dans dix jours.» L'infirmière tente de contenir sa colère et lance : «Il y a des détails que vous n'êtes pas censé comprendre.» Le jeune homme insiste : «Un centre de radiothérapie coûterait seulement 10 millions d'euros et pourrait prendre en charge 3000 malades par an. Avec une soixantaine de centres similaires, l'Algérie pourrait traiter chaque année les 100 000 cancéreux. Notre gouvernement préfère se focaliser sur d'autres projets moins utiles. Ou peut-être que l'Etat se désengage parce qu'il pense que les cancéreux sont condamnés à mourir.»
Petit feu
Au Centre Pierre et Marie Curie, il ne faut pas imaginer des files interminables. Désespérés, les patients, qui n'ont pas de rendez-vous, ne reviennent plus. «Chaque fois, je paie un taxi 6000 DA pour venir de Béjaïa… pour rien ! Je désespère, car le cancer est une maladie qui n'attend pas. J'ai été opérée d'un cancer du sein il y a neuf ans et l'année dernière, je suis tombée de nouveau malade, confie une dame de 65 ans, les larmes aux yeux. Mon cancer a récidivé dans l'utérus. En plus de la maladie qui nous fait peur, le manque de soins nous tue à petit feu.» Selon le docteur Mustapha Moussaoui, président de l'association El Badr, de Blida, «une tumeur maligne opérée doit subir en général un traitement complémentaire de chimio ou de radiothérapie pour éviter la récidive locale, régionale ou des métastases. Car on n'est jamais sûr que toute la tumeur ait été enlevée. Des cellules microscopiques restantes peuvent se développer à nouveau.
Les délais pour compléter le traitement chirurgical sont de six semaines. Dans tous les cas, il n'est pas de six à huit mois !» Les associations d'aide aux malades ne savent plus vers qui se tourner. L'association Nour Edouha s'alarme. Plus de cent dossiers, toutes régions confondues, s'entassent sur ses bureaux depuis 2011 pour tenter de décrocher des rendez-vous en radiothérapie. «C'est à l'Etat de trouver une solution, affirme Samia Gasmi, la présidente. Il faut que tous les ministères s'en mêlent. Je pense qu'il est temps que la CNAS conventionne les structures privées pour les campagnes de dépistage qu'elles lancent régulièrement. Les hôpitaux sont tellement encombrés qu'ils ne peuvent plus admettre de nouveaux malades.»


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