Les experts norvégiens du Service national des enquêtes criminelles (NCIS) – appelé Krispos en norvégien – ont quitté, hier, l'Algérie pour rentrer à Oslo, avons-nous appris hier de sources sécuritaires. Le groupe a contribué à l'identification de près de 30 morts étrangers, victimes de l'attaque terroriste du site gazier de Tiguentourine, à In Amenas, ajoutent les mêmes sources. Composée de sept membres, l'équipe du NCIS, qui a fait le déplacement en Algérie le 21 janvier dernier, a été, à la demande de l'Etat norvégien, autorisée par les autorités algériennes à participer à l'opération d'identification des cadavres au lendemain de la mis hors d'état de nuire du commando terroriste, auteurs de la prise d'otages. Les spécialistes norvégiens ont, entre autres, identifié leurs cinq compatriotes qui travaillaient avec le groupe éponyme Statoil, tués par les terroristes lors de la prise d'otages. Le dernier à être identifié, des cinq Norvégiens longtemps portés disparus au complexe gazier par NCIS, est le directeur de Statoil en Algérie, Victor Sneberg, âgé de 56 ans. Son identité a été confirmée par son employeur, jeudi dernier. Cependant, les circonstances dans lesquelles les cinq ressortissants norvégiens ont trouvé la mort n'ont pas été révélées. Le travail du groupe de Krispos a été d'un grand secours dans cette délicate mission, à laquelle ont pris part également des spécialistes algériens de l'Institut criminalistique de Bouchaoui (Gendarmerie), indiquent toujours les mêmes sources. D'autant plus que parmi les sept éléments du groupe NCIS figurent un pathologiste spécialiste en analyse de tissus et de liquides biologiques, ainsi qu'un orthodontiste spécialiste dans les empreintes dentaires humaines. Deux professionnels dont l'apport scientifique a été pour beaucoup dans la facilitation de l'identification d'autres victimes étrangères. Cette importante charge de travail a incité l'équipe norvégienne du NCIS à retarder son retour prévu vendredi dernier. Force est de souligner que seul l'Etat norvégien a envoyé des experts en médecine légale pour identifier les cadavres du drame de Tiguentourine, même si le Japon, le Royaume-Uni et l'Algérie ont pris part aux travaux, les spécialistes norvégiens ont été impliqués dans l'identification de la plupart des otages tués. L'attaque terroriste au site gazier de Tiguentourine, déclenchée le 16 janvier dernier, s'était dénouée quatre jours plus tard avec un bilan de 37 morts étrangers et un Algérien. Vingt-neuf ravisseurs ont également péri à l'issue de l'opération militaire.