Huit décès ont été causés par un virus inconnu au village Taouendert relevant de la commune de Tine-Zaouatine, à 500 km à l'extrême sud de Tamanrasset. Rencontrés, hier, dimanche, devant le siège de la radio locale, les notables de cette région viennent de lancer un appel de détresse aux autorités concernées afin d'intervenir et de prendre les mesures nécessaires avant que « le bilan des décès ne s'alourdisse », craignent-ils. «Cette pathologie qui s'est propagée avec le flux de réfugiés maliens qu'a connu la région a fait huit morts parmi les villageois dont mon enfant et ma nièce que j'ai enterré de mes propres mains. Le virus n'a épargné personne. Nous avons interpellé les responsables concernés mais on ne sais pas qu'est ce qu'ils attendent encore pour intervenir » se lamente un notable, les yeux embués de larmes. Et à son cousin d'enchaîner « les moyens sanitaires à Taouendert sont dérisoires. Le centre de soin existant fonctionne avec un seul infirmier, chargé de prodiguer les premiers soins aux malades nomades. Les consultations médicales ne se font que sporadiquement par le médecin généraliste de Tine-Zaouatine. La santé est sérieusement malade ici. » Le directeur de la santé publique (DSP) Ben Snoussi Amar a démenti catégoriquement cette information en assurant qu'« il s'agit d'un syndrome grippal. Rien à craindre puisque la prise en charge des malades est entièrement assurée par une équipe médicale pluridisciplinaire ayant été dépêchées sur place. Contrairement à ce qui a été signalé aucun décès n'a été jusque là dénombrés». Contacté par téléphone, le responsable chargé de cette opération à Taouendert confirme que "le médecin affecté à cette région frontalière effectue des consultations régulières dans les localités isolées. Depuis que ce virus grippal ait été signalé, ce médecin avait effectué 4 consultations à Taouendert en plus des sorties médicales de l'équipe mobile, composée d'un infirmier, un médecin généraliste et d'un dentiste. Jusqu'à présent aucun mort n'a été signalé »