Depuis l'annonce de l'attribution de 152 logements destinés pour les habitants du bidonville de Berrel Salah, et ce, dans le cadre de l'éradication de l'habitat précaire à Souk Ahras, au moins 30 nouvelles baraques et constructions de fortune ont été nouvellement bâties par des citoyens étrangers à ce quartier, nous ont déclaré des citoyens qu'ils qualifient de « flibustier » ces nouveaux prétendants. Les habitants du bidonville de Berrel Salah, dont certaines constructions remontent à plus de quinze ans, seront incessamment relogés alors que le terrain occupé illicitement servira à d'autres projets d'utilité publique. Les services de l'APC ont été catégoriques quant à l'apparition de ce phénomène. « Les listes des futurs attributaires ont été déjà arrêtées et l'installation de ces nouvelles baraques n'engagent que leurs auteurs », nous confie un membre de l'exécutif communal qui a ajouté que les autorités locales sont confrontées à ce phénomène dans d'autres quartiers de la périphérie où l'on innove en matière d'astuces et de procédés afin d'induire en erreur les instances compétentes. Dans les quartiers de Bendada, Rebahi Nouar et Mont-Gardien, des dizaines d'habitations précaires de construction récente ont été cédées, selon les déclarations d'un représentant d'un comité de quartier, à des gens mieux introduits moyennant une somme d'argent. L'on vient d'apprendre par la même occasion que certains logis de fortune appartiennent à un même propriétaire qui se charge du gardiennage des prête-noms et d'alerter ses « clients » demandeurs de logement en cas de passage des commissions d'enquête ou des délégations officielles. N'empêche que la crise du logement pèse de tout son poids sur la population du Souk Ahras accablée déjà par un boom démographique estimé à un taux de 2,3 %.