Ce qui laisse encore de la marge pour l'améliorer, d'autant que la haute Soummam, notamment Akbou, Tazmalt et Seddouk, est réputée pour le niveau de ses rendements exceptionnels. Alors que la campagne bat son plein en haute Soummam, la production d'huile d'olive s'annonce prometteuse avec une collecte déjà réalisée de plus de 10 millions de litres, nettement meilleure que toute la campagne oléicole 2011-2012, estimée à quelque 7 millions de litres. Une jauge qui consolide nettement les prévisions d'avant saison, établies à plus de 16 millions de litres. Ce résultat a été obtenu au terme d'une cueillette effectuée sur une superficie de 43 600 hectares, d'un verger global en rapport de l'ordre de 4900 hectares. Ce qui laisse encore de la marge pour l'améliorer, d'autant que la haute Soummam, notamment Akbou, Tazmalt et Seddouk, est réputée pour le niveau de ses rendements exceptionnels, pouvant aller au-delà de 20 quintaux d'olives à l'hectare et 22 litres d'huile par quintal, a contrario des niveaux moyens déjà recueillis, estimés à 17,43 quintaux à l'hectare et 16,84 litres d'huile par quintal d'olives. 607000 quintaux d'olives ont déjà été triturés, soit 70% de toute la collecte effectuée, selon la même source qui souligne que les capacités de transformation de la wilaya, matérialisées par un réseau de 421 huileries, sont d'une haute performance, capable de traiter 1800 quintaux par heure. Autant dire que les délais de stockage du fruit, condition sine qua non pour prétendre à une bonne qualité, sont réduits à leur portion congrue. «La fermentation a peu de chance de s'installer, les stocks étant traités dans les 24 heures qui suivent leur récolte», relève la même source, qui ne désespère pas, pour l'occasion, de voir les oléiculteurs offrir une plus grande gamme d'huile d'olive vierge et extra vierge au détriment de la lampante, prépondérante jusque-là. Il reste cependant la question des prix qui semble toujours prendre de la hauteur. Paradoxalement, l'augmentation de la production ne déteint pas sur leur niveau, toujours inscrit dans une courbe haussière, passant de 500-600 à 600-700 dinars le litre, que d'aucuns commencent déjà à trouver prohibitif. L'effet étant la réduction de la consommation d'huile d'olive déjà confinée dans des niveaux anormalement bas pour une région réputée oléicole. La raison, visiblement, tient dans le transfert dans les circuits informels de considérables quantités vers les wilayas limitrophes, notamment Alger et Constantine, et dont le flux déséquilibre la loi de l'offre et de la demande qui justifie la flambée.