Abderrahmane Amalou est à la fois poète et compositeur. Il vient de signer aux éditions Voir Par le Savoir un album intitulé Musiques heptagonales. Comportant une série de sept titres, l'album en question est un véritable voyage musical instrumental. Les morceaux musicaux sont des plus enivrants. Un va-et-vient entre des partitions joyeuses et tristes se laissent écouter avec un plaisir certain. Parmi ces titres, citons entre autres Amaranthe pourpre, Resada mignonnette, Osmonde royale, Nepenthes, Trèfle à quatre feuilles, Jacinthe d'Asie mineure et Muscari bleu cobalt. La musique de cet album est signée par Abderrahmane Amalou et son orchestre. Quant à l'orchestration, cette dernière a été peaufinée par Djamel Hoceini. Pour ceux qui s'en souviennent, Amalou Abderrahmane est musicien et organiste depuis l'âge de 17 ans. Chanteur d'expression kabyle, ce talentueux artiste a côtoyé, durant son riche parcours artistique, plusieurs figures de proue de la chanson algérienne, à l'image de Idir, Les Algiers, Les Kent's, de Imazighen Imoula, Djamel Allem… on se souvient aussi que ce toujours jeune homme à l'allure entreprenante a à son actif deux disques 45 tours, édités à l'époque aux DDA, avec quatre chansons : Yal ward imasri, Zine afillalli, Teyri et Ansi taada. Ayant plus d'une corde à son arc, Amalou Abderrahmane a préféré explorer d'autres domaines. Il publie, en 2008, un recueil de poésie libre Les Mots, les Maux. Une publication primée en mai 2010 du prix Juba II. Cette poésie a fait l'objet d'une traduction en sept langues. Suivra quelque temps plus tard la transcription de cette même œuvre en braille, accompagnée d'un CD audio. Dans le registre musical, il a également composé la musique du conte Frirouche refuse de dîner, de l'auteur Nora Adjal.