La nouvelle stratégie de développement porte sur la création des espaces touristiques et sur l'encouragement des échanges inter- wilayas, en particulier entre les régions côtières et celles du Sud. À Béchar, M. Belkacem Mallah, secrétaire d'Etat à la Jeunesse et aux Sports, a inspecté samedi les structures de la jeunesse relevant de son département, notamment les maisons de jeunes situées aux quartiers Débdaba et la Barga où il s'est enquis du fonctionnement de ces établissements. A Taghit, le haut responsable de l'Etat a visité l'auberge de jeunes d'une capacité d'accueil de 200 lits et dotée d'un grand espace pouvant accueillir 200 tentes. Il a écouté les doléances de jeunes de la région venus lui exprimer, à travers une requête lue, les préoccupations de ces derniers en matière d'emplois permanents dans le secteur. Le secrétaire d'Etat a indiqué que les efforts de l'Etat vont porter, à l'avenir, sur le cadre de la nouvelle stratégie de développement, la création des espaces touristiques des jeunes et sur l'encouragement dans les échanges inter-wilayas et en particulier entre les régions côtières et celles du Sud. Une convention dans ce sens est en préparation entre le ministère du Tourisme et celui de la Jeunesse et qui sera incessamment signée. Elle prévoit les outils pratiques de cette nouvelle stratégie arrêtée par les pouvoirs publics en direction de la jeunesse. Sur le terrain, la nouvelle vision relative à la promotion des échanges entre jeunes prévoit la réalisation d'une nouvelle auberge et d'un camp de jeunes à Taghit doté d'un pôle de formation. Dans la foulée, le secrétaire d'Etat a annoncé la création de 520 centres sportifs de proximité qui seront implantés au niveau des daïras sur l'ensemble du pays. Dans la commune de Boukaïs, une petite agglomération de 4 000 habitants, située dans les ksour du Nord, il a visité la maison de jeunes polyvalente équipée d'une salle de jeux et d'un espace de communication Internet. A Béchar, le haut responsable de l'Etat a rencontré, à l'issue de sa visite, le mouvement associatif de la jeunesse ainsi que les cadres relevant de son secteur. Développer certaines activités sportives À Tindouf, le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Tahmi Mohamed, a tenu à rappeler, lors de sa visite de travail qu'il a effectuée dans la même journée : «On ne dit plus directeur en ce qui concerne les espaces réservés aux jeunes mais coordinateur, et ces espaces doivent rester ouverts jusqu'à 22 heures». Et d'ajouter : «Nous ne sommes pas une administration, ces espaces sont mis à la disposition des jeunes dans le cadre d'un système éducatif, et à sa sortie de l'école, le jeune doit trouver un autre espace pour exprimer ses potentialités». La politique du secteur vise à multiplier et à développer certaines activités sportives de loisirs. Interrogé, lors d'un point de presse, sur la politique de son secteur pour les wilayas du Sud, M. Tahmi dira que la politique est la même pour toutes les wilayas: «sauf que, pour celles du Sud, et compte tenu des grandes distances séparant les communes, on fera en sorte que les infrastructures de sports et de loisirs soient disponibles au niveau de chaque commune». Après une inspection de pas moins 14 infrastructures en majorité opérationnelles – mis à part le complexe sportif de 5 400 places et une salle omnisports de 900 places, en phase d'achèvement – et l'inauguration officielle de certaines d'entre elles dont le nouveau siège de la DJS, le ministre s'est dit satisfait «puisque toutes les infrastructures ont été réalisées». Par contre, il n'a pas du tout apprécié, en constatant, à côté du nombre important de jeunes adhérents pratiquant du judo, de la natation et surtout le handball, l'absence de compétition au niveau wilaya. «C'est une injustice, s'est-il emporté, s'il n'y a pas de compétition, il n'y a pas de travail, il n'y a pas de formation de base et dans 2 ou 3 ans, ces enfants seront perdus». Pour en revenir aux nombreux espaces disponibles, le ministre considère que la balle est dans le camp des associations qui sont appelées à les exploiter au profit de la jeunesse. «Des associations qui viennent pour participer et non pour «prendre», c'est une activité bénévole et le bénévolat doit reprendre sa place», a insisté le ministre en répondant à une question relative aux subventions. L'Etat investit dans les infrastructures et l'aide dépendra du projet de l'association. «Cette aide viendra de l'APC qui doit jouer son rôle dans la supervision de l'activité sportive au niveau de la commune et qui saura ainsi quelle est l'activité à subventionner», a-t-il précisé. A ce propos, on apprendra que le MJS est sur le point de déposer un projet de loi au niveau de l'APN, comportant des dispositions pénales relatives au détournement des deniers publics. M. Tahmi a clôturé sa visite par une rencontre avec le mouvement associatif, la société civile et les autorités locales.