La ville de Boumerdès a vécu des moments d'agitation dans la nuit de lundi et pendant la journée d'hier suite à l'assassinat d'un jeune d'environ 20 ans dans un bar de Rocher noir. En effet, F. Zoubir a été tué à coups de couteau avant-hier vers 22h après une altercation verbale avec le videur de l'établissement. La sinistre nouvelle s'est répandue telle une traînée de poudre et est vite tombée dans l'oreille de ses camarades du quartier des 800 Logements où il résidait. Tout de suite après, un nombre important de jeunes se sont rendus sur les lieux du drame et ont mis le feu à l'établissement. La police est ensuite intervenue pour interpeller une vingtaine de personnes qui se trouvaient dans les alentours du bar. Au bout de quelques dizaines de minutes, les forces de l'ordre ont réussi à rétablir le calme et à disperser les jeunes en colère. Mais hier durant l'après-midi, plus de 200 jeunes des 800 Logements sont allés se rassembler devant le siège de la sûreté de wilaya pour réclamer la libération des citoyens interpellés la veille. Les protestataires ont menacé de revenir à la charge La colère est montée d'un cran lorsque les manifestants se sont aperçus que leurs délégués, entrés négocier la libération des personnes arrêtées, tardaient à revenir. La situation se corse alors et s'ensuivent des affrontements entre les forces anti-émeutes mobilisées pour la circonstance et les jeunes mécontents. Le décor d'une émeute faite de jets de pierres et autres projectiles de la part des manifestants et d'usage de bombes lacrymogènes du côté des forces de l'ordre était planté. Les affrontements vont durer une vingtaine de minutes et seule l'intervention du P/APC de Boumerdès a pu calmer les esprits et ramener le calme. Il a promis aux citoyens mécontents qu'il ferait tout pour libérer toutes les personnes interpellées. Suite à cela, les protestataires se sont dispersés tout en menaçant de revenir à la charge si les engagements des autorités ne sont pas respectés. L'assassin présumé du jeune Z. F. a été arrêté et une enquête est ouverte pour déterminer les circonstances exactes du crime, a-t-on appris d'une source policière.