Une femme accusée d'avoir tué son mari à coups de couteau a été condamnée, hier, à perpétuité par le tribunal criminel près la cour de Boumerdès. Les faits se sont déroulés au mois d'octobre 2008 au quartier Tahrir à Bordj Ménaïel, lorsque la victime B. M'hamed, 71 ans, un viticulteur connu dans la région, a été retrouvé mort gisant dans son lit maculé de sang suite aux coups de couteau qu'il avait reçus sur plusieurs parties de son corps. Sa femme âgée de 37 ans, qui se trouvait près de lui au moment de son assassinat, a déclaré aux enquêteurs qu'une personne a fait irruption dans leur chambre et assené plusieurs coups de couteau à son mari avant de prendre la fuite. Une thèse qui n'a pas convaincu les policiers en charge de l'enquête, encore moins le procureur qui a réitéré, hier, ses accusations contre la femme lui reprochant d'être l'auteur du crime. L'accusée, qui est une ex-employée de la Socothyd, a maintenu hier devant les juges cette version tout en rejetant les accusations qui pesaient sur elle. Le procureur de la République intervient : “Vous dites qu'il faisait nuit au moment de l'assassinat, alors pourquoi l'assassin ne s'est-il pas trompé de cible alors que vous étiez allongés tous les deux dans le même lit ?” L'accusée a éprouvé des difficultés pour répondre tout en continuant à clamer son innocence. Quant au frère de la victime, il a déclaré au tribunal que B. M. a vendu une récolte pour 250 millions de centimes avant son assassinat, précisant que son frère n'a pas d'ennemi sinon il aurait été tué dans les champs ou au milieu de ses vignobles. Dans son réquisitoire, le procureur a accusé la femme de la victime, B. F., d'homicide volontaire et requis la perpétuité. À noter que la victime et l'accusée ont laissé derrière eux deux enfants en bas âge.