L'Algérie et la Belgique vont mettre sur pied un «mécanisme de contact» pour évoquer les questions de visa et d'immigration qui posent problème entre les deux pays, ont déclaré la secrétaire d'Etat belge à l'Asile et à la Migration, Maggie De Block, et son homologue algérien Belkacem Sahli secrétaire d'Etat pour la Communauté algérienne à l'étranger. Un «groupe de concertation et de coordination permanent» doit aborder une solution durable aux points litigieux que sont, du côté algérien, la délivrance de visas pour les Algériens souhaitant se rendre en Belgique, et du côté belge, le problème de l'immigration illégale. Identification Selon les chiffres de la secrétaire d'Etat belge, révélés par le journal La dernière heure, 5502 personnes se disant de nationalité algérienne ont été interpellées l'année dernière en Belgique et 893 étaient détenues dans une prison belge. «Mais 80% des gens qui sont présumés Algériens ne sont pas Algériens», a rétorqué M. Sahli, à l'issue d'entretiens avec Mme De Block qui effectuait mardi une visite de travail d'une journée à Alger en compagnie du ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders. Certaines de ces personnes en séjour illégal ou détenues sont en effet dépourvues de documents d'identité et se font passer pour des Algériens en sachant qu'il sera difficile de prouver leur identité réelle faute d'échange d'informations entre Bruxelles et Alger. La solution évoquée entre Mme De Block et M. Sahli, rapportée par le média belge, passe par «l'identification formelle de ces personnes par le biais des empreintes digitales. Car en Algérie, tout détenteur d'une carte d'identité doit obligatoirement donner ses empreintes digitales aux autorités. En vue de leur réadmission.» Le secrétaire d'Etat algérien a réclamé des progrès dans la délivrance des visas pour les Algériens désireux de se rendre en Belgique qui, selon lui, est «très lente». Il a aussi évoqué des cas de «mauvais traitements» infligés à des Algériens à leur arrivée à l'aéroport de Bruxelles-National. Du côté belge, on a annoncé la mise sur pied d'une procédure «fast track» pour la délivrance rapide des visas à des hommes d'affaires, des employés d'entreprise, des équipes sportives et des groupes culturels.