L'argentique marque la fin d'une époque, les géants de la photographie argentique basculent vers le numérique et l'argentique ne survivra désormais que dans un champ restreint de professionnels et d'amateurs. La révolution de la photo numérique a fait des ravages au sein du marché argentique, et l'existence de ce dernier dépend des quelques milliers d'appareils analogiques qui devraient résister devant un marché d'appareils numériques qui devrait atteindre les 69 millions d'unités en 2006. Nikon, Fuji film et Kodak. Bref, les vétérans de la photo argentique se sont retrouvés dans l'obligation de saisir le virage numérique au prix de l'abandon de toutes les activités dans le domaine du film, une conversion qui ne se fait pas sans qu'elle engendre des conséquences colossales sur le marché du travail et de l'emploi qui est marqué par le licenciement qui s'impose et qui devient fréquent au sein des légendaires entreprises de l'argentique, à l'exemple de Kodak, le distributeur mondial de pellicules qui a annoncé en 2005 un vaste plan sur trois ans pour se reconvertir au numérique au prix de milliers de licenciements. De son côté, Konica-Minolta abandonne la plupart de ses activités dans le domaine des films et des appareils photo argentiques causant la suppression d'environ de 11% de ses effectifs mondiaux. Une situation qui se généralise au niveau des entreprises de la photo argentique. Il est clair que le marché traditionnel de la photographie argentique rétrécit à vue d'œil face à l'essor du numérique qui a poussé les investisseurs de l'argentique à déposer leur bilan et se recentrer sur la technologie numérique reléguant ainsi la photo argentique qui a vu le jour, depuis 1984, au champ des pratiques restreintes, des professionnels et des amateurs de la photo.