Les personnels des Etablissements publics de santé et de proximité (EPSP) reviennent à la charge. Ils ont organisé un rassemblement de protestation pendant deux jours consécutifs devant le siège de la Direction de la santé et de la population pour exiger la régularisation des indemnités professionnelles, des primes de rendement, les rappels et le salaire du mois de janvier dernier non servi. Ils ont finalement pu obtenir gain de cause mais le problème de la gestion administrative de ces structures de soins demeure en l'état. Le DSP, affirme-t-on, est intervenu auprès du ministère de la Santé pour demander de débloquer la situation de ces travailleurs et exposer les difficultés qui ont généré, depuis plusieurs mois, un dysfonctionnement des services de ces établissements sanitaires. Il faut souligner que ces derniers sont dotés de la personnalité morale et de l'autonomie financière mais privés jusqu'ici d'organes dirigeants à l'échelon local. Pourtant, lors de sa visite au mois de décembre dernier dans la wilaya, le ministre de la Santé, informé à ce sujet, avait promis la nomination d'un responsable à la tête des EPSP mais la désignation tarde à se concrétiser, aggravant ainsi le problème de ces structures médicales. Le dossier financier des protestataires a été confié provisoirement par le ministère à la DSP qui a entrepris des démarches auprès du contrôleur financier pour visa en vue de l'assainissement de la situation de ces travailleurs à partir de 2011 à ce jour. Pour rappel, les EPSP gèrent, pour la seule commune de Béchar, huit polycliniques et vingt-trois salles de soins et sont dotés d'un conseil d'administration paralysé.