Les secondes rencontres de l'Ecole supérieure des beaux-arts d'Alger et de l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence ont débuté mardi dernier à Blida avec l'arrivée des artistes de France et leur accueil à Blida, plus précisément à Beni Mered, où a été célébré le Mawlid Ennabaoui en présence de Son Excellence M. Hubert Colin De Verdière, ambassadeur de France en Algérie. Contact sympathique avec les chanteurs de musique andalouse Khodja Farid et Saoudi Nour Eddine qui ont comblé les présents avec des morceaux en harmonie avec la fête religieuse. « Enracinement et Résistance » avait commencé en 2005 avec les oliviers de Sidi Yacoub, saint enterré au jardin portant son nom pour le commun des autochtones de Blida, « Bois sacré » pour le temps de la présence française en Algérie et « Jardin Mohammed VI » pour les officiels. Cette année, la « caravane » élira domicile sur les hauteurs de Blida, à Sidi El Kebir où les artistes auront à peindre oued, arbres, ruisseaux, pierres, plantes et personnes ; le cimetière, les habitations et l'architecture de la cité seront immortalisés à travers la présence combinée de jeunes talents d'ici et d'ailleurs sous la direction de Denis Martinez. Il est question, en marge de ces rencontres, de réhabiliter le mausolée du saint patron de la ville de Blida récemment profané. Une innovation cette année avec la programmation de la venue de l'artiste chanteur et poète Aït Menguellet à Blida. La préparation de ces rencontres a nécessité plusieurs semaines d'efforts et le mécénat local allié à l'aide étatique permettra de réussir ces secondes rencontres et de les installer définitivement dans l'agenda des manifestations culturelles de Blida. M. Biagini, responsable des relations internationales à l'Ecole d'Aix, dira à propos de ces rencontres : « On ne fait rien d'autre que planter des graines. Qui sait ce que cela va devenir. » Avec les multiples expériences, c'est tout un réseau à travers la mer Méditerranée qui se tisse et ce sera une nouvelle façon d'appréhender le monde.