Des étudiants et étudiantes, futurs artistes, venus des écoles supérieures des Beaux-Arts d'Aix-en-Provence et d'Alger, accompagnés d'enseignants, ont, durant une bonne quinzaine de jours, visité, observé, contemplé, travaillé, dessiné, tracé puis imprimé, avec le concours de l'imprimerie Mauguin à Blida, les oliviers séculaires du jardin abritant le mausolée de Sidi Yacoub, à l'extrémité ouest de la commune de Blida. Images et émotions suivies, senties et filmées par le jeune cinéaste Abdennour Zahzah. « La caméra comme outil moderne pour immortaliser l'ancien ! Le livre sorti des ateliers ‘‘reste l'outil de passage de la mémoire, de la résistance'' », écrira Jean-Paul Ponthot, directeur de l'Ecole supérieure d'art d'Aix-en-Provence dans la préface partagée avec Mohamed Djehiche, directeur de l'école des Beaux-Arts d'Alger qui écrira : « nos colombes créèrent une œuvre qui tient de la genèse de l'olivier et qui exalte l'identité et la différence. » Ainsi, Enracinement et Résistance et Les Oliviers de Sidi Yacoub marqueront le début - ou l'enracinement - d'un renouveau. Ce renouveau sans cesse appelé et espéré dans le poème de Jean Atlan : « Arbre borgne Chargé d'écorces, chargé de signes Lourd de fruits vivants Lourd de sens et d'oracle et de sève et de pluie Entre tes branches les oiseaux d'innocence Tissent des lambeaux de lune Et oublient »