Surveillé de près par l'agence spatiale américaine, un astéroïde de 45 m de diamètre a frôlé la Terre, vendredi, sans faire de dégâts, contrairement à une météorite tombée le même jour en Russie, qui a explosé et blessé un millier de personnes. Pesant environ 135 000 tonnes et baptisé 2012 DA 14, l'astéroïde - qui est un corps du système solaire composé de roches, de métaux et de glace - est passé à 27 680 km de la Terre vers 19h25 GMT, a indiqué l'agence spatiale américaine (NASA). Des images prises par un téléscope en Australie et diffusées par la Nasa ont montré une minuscule trace blanche se déplaçant dans un ciel noir. Il s'agissait du plus gros astéroïde passant aussi près de la Terre jamais détecté par les scientifiques, selon la NASA. Découvert en février 2012, l'astéroïde est passé à un dixième de la distance Terre-Lune dans l'est de l'océan Indien, à la verticale des côtes de Sumatra en Indonésie, à une vitesse de 7,8 kilomètres par seconde, a précisé la NASA. Le Goldstone Solar System Radar de la NASA, situé dans le désert de Mojave en Californie (ouest des Etats-Unis), a observé le passage de l'astéroïde et le suivra encore quelques jours pour en déterminer plus précisément la taille et la forme. Si l'astéroïde avait touché la Terre, il aurait pu anéantir une grande agglomération. Mais cet astéroïde reste beaucoup plus petit que la météorite responsable de l'extinction des dinosaures il y a 66 millions d'années, qui mesurait dix kilomètres de diamètre. «En moyenne, un astéroïde de cette taille s'approche aussi près de la Terre tous les 40 ans et risque d'entrer en collision avec notre planète tous les 1200 ans», a précisé Donald Yeomans, directeur du bureau du Near Earth Object, (NEO), du Jet Propulsion Laboratory de la NASA. Si cet astéroïde, considéré de petite taille, s'était écrasé sur la Terre, il aurait produit des dommages comparables à celui tombé en Sibérie centrale en 1908 à Toungouska, selon Tim Spahr, du Minor Planet Center à l'université de Harvard. Selon certaines estimations, l'onde de choc à Toungouska était équivalente à plusieurs centaines de fois celle provoquée par la bombe d'Hiroshima. Pour autant, le passage de l'astéroïde vendredi près de la Terre, à une distance inférieure à celle de certains satellites, n'est pas lié à la chute d'une météorite en Russie.