Des personnes s'autoproclamant «chefs de quais» exigent de l'argent à chaque arrêt de bus, une situation pénalisante pour l'ensemble des transporteurs des lignes urbaines et suburbaines. Les syndicats des transporteurs ont décidé de réagir face à l'ampleur du «racket» dans les bus. Une plainte sera déposée auprès des services de la police pour dénoncer ces «pratiques frauduleuses», a affirmé le porte-parole de l'Union nationale des transporteurs algériens de la wilaya d'Oran. Les organisations syndicales se sont enfin donné le mot pour signaler cet état de fait. Des individus s'autoproclamant «chefs de quais» exigent de l'argent à chaque arrêt de bus, une situation pénalisante pour l'ensemble des transporteurs des lignes urbaines et suburbaines. «A chaque arrêt principal, on trouve un chef de quai qui exige paiement» dira notre interlocuteur. Les receveurs sont obligés de s'acquitter de ce droit d'arrêt pour travailler en paix. Dans le cas où ils refusent, ils seront dans le collimateur de ces personnes. «Ces cas ont été déjà vécus par de nombreux transporteurs, dont les receveurs ont été tabassés pour avoir refusé de verser 50 à 100 DA de droit d'arrêt», explique-t-on. Pour éviter l'irréparable, les transporteurs ont toujours préféré fermer les yeux sur les agissements de ces réseaux. Ce sont entre 800 et 900 DA qui sont réservés quotidiennement à ces individus et les receveurs doivent respecter les consignes qui leur sont données. Qualifiant ces pratiques de racket, les services de sécurité ne peuvent agir que sur la base de plaintes déposées par les exploitants de ces lignes. Une tâche qui n'est pas de tout repos pour ces opérateurs car les dénoncer, c'est les avoir sur le dos après. «Ces bandes ont des gens derrière eux et leur dénonciation peut engendrer le pire». C'est le cas d'un exploitant de la ligne 51 qui, après avoir déposé une plainte pour «racket», a vu son bus saccagé. «Mais il est temps de stopper cette gangrène», dira un opérateur de ligne suburbaine. Les transporteurs, par le biais de leur syndicat, ont décidé de briser le silence. L'action sera commune pour mettre fin à ce diktat imposé par les transporteurs au quotidien, indique-t-on du côté de l'UNAT. Il suffit simplement de s'organiser pour entreprendre ce combat, dira l'un des exploitants de la ligne 4 G.