Le Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo) a réagi hier aux déclarations du ministre du Travail et de la Sécurité sociale à propos du lancement du tarif de référence. Le Snapo affirme dans une déclaration parvenue à notre rédaction que le pharmacien d'officine constitue un élément fondamental dans cette opération. « Le problème des stocks se pose actuellement de manière pertinente et des solutions urgentes doivent être trouvées, car ce sont tous les pharmaciens qui risquent une faillite certaine et inévitable au cas où ce problème ne trouverait pas de solution. Le pharmacien est tenu de garantir à tous les malades, notamment ceux bénéficiant du tiers payant, la continuité de la disponibilité de leur traitement. Les stocks des médicaments détenus en officine constituent l'unique capital pour le pharmacien d'officine, lui permettant d'exister et d'assurer sa mission », précise M. Belambri, le président du Snapo, qui rappelle que Tayeb Louh a instruit ses services ainsi que la direction de la Cnas afin de prendre en charge ce problème en concertation avec l'Unop et le Snapo. Comme il se félicite de la réponse favorable du ministre du Travail et de la Sécurité sociale concernant la participation du Snapo à la commission multisectorielle pour le suivi de l'application du tarif de référence. Par ailleurs, le Snapo propose que les produits faisant l'objet de stocks ou de modifications de prix soient repris, en toute logique, par leur producteur ou importateur pour une mise en conformité. « Les contacts sont intenses entre le ministère, la Cnas, l'Unop et le Snapo pour trouver les solutions adéquates à cette problématique de stocks. Au vu des premiers contacts établis, le Snapo reste optimiste », ajoute M. Belambri, en lançant un appel à tous les opérateurs du médicament, notamment « ceux qui se sont engagés à assurer une disponibilité totale et régulière des produits référencés, pour honorer leurs engagements auprès des pouvoirs publics, des pharmaciens et de la population ». Par ailleurs, le Snapo informe que la Cnas lance une nouvelle procédure de financement des pharmacies conventionnées par l'attribution de crédits sans intérêt. A ce titre, une enveloppe de trois milliards de dinars est débloquée par la Cnas. Cette initiative a été approuvée par le ministre du Travail et de la Sécurité sociale et vise principalement à encourager les pharmacies conventionnées à promouvoir le générique. Le Snapo pense que « cette mesure va libérer le pharmacien des pressions exercées par certains grossistes et laboratoires en matière d'échéances de payement et de la nature des commandes à établir ». A propos de la révision des marges, le Snapo affirme que le projet de décret est à la signature au ministère du Commerce. Il signale que ce nouveau décret vise à promouvoir le médicament générique et à actualiser les marges du pharmacien qui ont connu une baisse pénalisante pour le fonctionnement de l'officine.