L'APC de Birtouta, où de nouvelles cités d'habitation ont été livrées en 2010 et 2011, souffre du manque d'infrastructures (lycée, bibliothèques, aires de jeux, etc.). Le centre-ville de la commune de Birtouta, avec son ancien kiosque à musique et ses demeures coloniales, a changé de physionomie. Avec la livraison des nouvelles cités, cette commune à vocation agricole est devenue une grande cité-dortoir sans équipements. Les familles relogées dans les nouvelles cités AADL (1680 Logements), originaires principalement d'El Harrach et ses quartiers limitrophes, se plaignent de l'absence criante d'équipements d'accompagnement. «L'APC s'est développée de manière anormale. Selon le recensement de 2007, notre commune comptait un peu plus de 32 000 habitants. En 2013, on en recense 45 000. Plus de 2000 logements ont été distribués entre 2010 et 2011. Avec les nouveaux programmes (2005 logements sociaux à Sidi M'hamed principalement) ce nombre dépassera allégrement les 60 000 résidants», soutient Ali Moussa Ahmed, vice-président de l'APC chargé du sport et de la culture. L'élu, qui en est à son deuxième mandat, regrette que l'extension disproportionnée de la localité ne soit pas accompagnée d'infrastructures de base telles que les écoles, les bureaux de poste, les aires de jeux. «L'unique lycée de la commune, conçu pour 800 élèves, en accueille actuellement 2225. Faute d'une autre infrastructure, des lycéens qui viennent, en plus des nouvelles cités, des haouchs et même de la commune limitrophe d'Ouled Chebel, ont été scolarisés dans une annexe à Baba Ali et dans le groupe scolaire Rabah Brakni», précise Ali Moussa Ahmed, qui fait remarquer que des familles ont refusé d'envoyer leurs enfants au nouveau lycée de Kheraïssia du fait que des «étrangers à la commune (Ouled Chebel) sont prioritaires dans leur scolarisation dans notre lycée». Deux groupes scolaires et un CEM sont en cours de construction, mais ils s'avéreront insuffisants vu le nombre d'élèves qui se serrent dans les salles de classes surchargées. «Le nouveau CEM en chantier devrait ouvrir à la prochaine rentrée scolaire. Nous souhaitons qu'il soit transformé en lycée car les élèves du palier moyen n'ont pas de problème d'infrastructure. L'actuelle équipe municipale souhaite la réactivation des projets de lycée et CEM, offerts par l'ancien dirigeant libyen El Gueddafi. Le choix de terrain pour ces deux infrastructures a été fait à la cité nouvelle Colonel Othmane», signale le vice-président de l'APC, qui affirme que les autorités de wilaya (direction de l'éducation ouest à Chéraga et APW) et même l'APN ont été destinataires de correspondances pour la prise en charge des problèmes du secteur de l'éducation. Les quartiers de Bab Ali, deuxième plus gros bourg après le chef-lieu, manquent d'infrastructures scolaires. «Bab Ali dispose de trois écoles, mais se trouve par contre sans CEM. Le centre Ali Bouhadja ne dispose, lui, que d'une seule école. La commune a, en tout, 4 CEM. Seule satisfaction, le transport scolaire est assuré à travers une flotte de 8 bus. Tout nos efforts resteront insuffisants sans la bonne volonté des hautes autorités», déclare l'élu. La commune ne disposant pas non plus d'infrastructures pour la jeunesse.