Selon l'APS, le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, est revenu, dans un entretien à paraître aujourd'hui dans la revue Gaz et pétrole arabe, sur la mise au point qu'il avait faite après l'annonce des découvertes gazières dans le bassin de Reggane par le consortium composé de Repsol YPF, RWE Dea et Edison Gas. Le ministre, tout en rappelant la procédure pour l'annonce officielle de découvertes d'hydrocarbures en Algérie, a indiqué que « les partenaires doivent se consulter et coordonner avec Sonatrach avant que le ministère de l'Energie et des Mines ne donne son accord ». Il a ajouté que « l'une des deux découvertes était encore en cours de test et il était trop tôt pour communiquer sur celle-ci ». « Nous ne voulons pas que des sociétés pétrolières publient des informations qui n'auraient pas fait l'objet des vérifications nécessaires » et cela « est une question de crédibilité pour Sonatrach et pour l'Algérie », a-t-il encore souligné. M. Khelil a estimé qu'il s'agit là de « nouvelles particulièrement importantes dans le contexte actuel avec les tensions sur les marchés énergétiques, la croissance de la demande gazière et les difficultés que peut éprouver Gazprom pour approvisionner ses clients ». Tout en souhaitant que cette affaire ne doit pas être « dramatisée », le ministre a affirmé que « certaines firmes peuvent être tentées de brûler les étapes pour faire grimper le cours de leurs actions en bourse ». Il y a une dizaine de jours, M. Khelil avait déclaré à Alger que les autorités algériennes avaient réagi « très sévèrement à l'encontre de ces sociétés qui annoncent des données incorrectes et qui portent préjudice à la crédibilité de Sonatrach et à celle tout le pays ». Dans ce même entretien, le premier responsable en charge du secteur a rappelé également qu'« une mise au point a été émise à l'intention de Sahara Resources, une compagnie qui avait obtenu des permis de prospection dans le Hoggar et qui avait ensuite conclu un accord avec Landmark Minerals en lui transférant des droits qu'elle n'avait pas en fait ». A une question sur la flambée des prix du pétrole qui sont actuellement de l'ordre de 69-70 dollars le baril pour le West Texas Intermediate et pour le brent, le ministre de l'Energie et des Mines a estimé qu'il « est assez probable que les prix se maintiennent à un niveau élevé jusqu'à la fin 2006 ». « La demande pétrolière mondiale reste dynamique et l'on ne constate pas une forte chute au cours du second trimestre, comme cela était anticipé », a-t-il conclu.