Le ministre britannique pour l'Afrique du Nord, Alistair Burt, arrivera aujourd'hui à Alger pour une visite de deux jours. Lors de son séjour, quatrième du genre, et qui intervient un mois après celui du Premier ministre, David Cameron, le ministre britannique évoquera avec ses interlocuteurs algériens «les questions de sécurité bilatérales et régionales, y compris la formation d'un nouveau partenariat stratégique de sécurité entre le Royaume-Uni et l'Algérie». Un partenariat stratégique dont les axes ont été tracés lors de la dernière visite de David Cameron. «Il nous faut combiner une réponse sécuritaire forte mais également travailler avec nos partenaires internationaux, utiliser notre diplomatie, notre budget d'aide, utiliser tous les moyens à notre disposition, y compris tenter de trouver un règlement politique à certaines revendications sous-jacentes dont profitent les terroristes», avait déclaré le Premier ministre britannique lors de son passage à Alger accompagné du patron des services secrets du Royaume-Uni le MI6. La venue d'Alistair Burt, en ce début du mois de mars, était prévue par Londres qui souhaitait voir se concrétiser les discussions autour des questions sécuritaires au début du printemps pour pouvoir aboutir à l'établissement d'un rapport sur la coopération à livrer aux Premiers ministres des deux pays, dès l'été prochain. «Je suis heureux d'être de retour en Algérie pour ma quatrième visite depuis que je suis devenu ministre britannique de l'Afrique du Nord. Les relations entre nos deux pays sont excellentes et la qualité et l'ampleur des échanges bilatéraux ont augmenté de manière significative ces dernières années. Il me tarde d'avoir des discussions approfondies avec M. Messahel sur la façon de faire avancer le programme fixé par le Premier ministre britannique, David Cameron, le président Bouteflika et le Premier ministre Sellal, à la fin de janvier», a assuré Alistair Burt à la veille de sa visite. Le responsable britannique estime aussi que «l'intensification de notre dialogue sur la sécurité est cruciale en ce moment… L'Algérie est un partenaire-clé dans la région, et je tiens à mes discussions avec M. Messahel et d'autres ministres algériens sur un éventail de questions régionales, comme la sécurité au Sahel, la Syrie et la Libye. Je suis également intéressé de savoir comment les pays de la région renforcent leur coopération au sujet de la sécurité, ainsi que des questions plus vastes politiques et économiques». Un groupe de travail bilatéral sur la sécurité, sous la houlette du côté britannique de Sir Kim Darroch, conseiller pour la Sécurité nationale du Royaume-Uni, tiendra sa première réunion prochainement. Outre la question sécuritaire, la visite d'Alistair Burt portera aussi sur la coopération économique, mais aussi sur la promotion de l'utilisation de la langue anglaise en Algérie. L'échange de visites entre Londres et Alger se fait intense depuis quelques mois, dont le point culminant a été la venue à peine deux semaines après l'attaque du site gazier de Tiguentourine, du Premier ministre britannique. Un site exploité, pour rappel, en association avec Sonatrach, par la compagnie britannique British Petroleum. Cette dernière avait, suite à cette attaque, déploré la mort de quatre de ses employés. BP, dont les employés ont quitté le sol algérien après cette attaque, exigeait de meilleures conditions de sécurité. La nature de ces exigences n'a pas été encore rendue publique, mais certaines rumeurs font état de la demande d'une présence sécuritaire britannique. Du côté algérien, l'on insiste pour dire que la sécurité a été élevée à son niveau maximum. Le PDG de Sonatrach a assuré que la sécurité sera renforcée dans tous les sites.