La Société algérienne de sénologie, présidée par le professeur Ahmed Bendib, chef du service sénologie au Centre Pierre et Marie Curie, a entamé hier le premier cycle de formation au profit de 35 médecins de 9 wilayas du pays. Cette formation, qui vise à former des équipes venues de Batna, Bordj Bou Arréridj, Sétif, M'sila, Biskra, Blida, Boumerdès et Bouira, s'étalera sur une période de quinze jours au niveau de l'hôpital Mustapha Pacha et du CPMC. Les candidats – 18 chirurgiens, 9 anapathologistes, 6 radiologues ainsi que des techniciens – seront encadrés durant toute cette période au niveau des différents services de ces centres hospitaliers. «Notre objectif est de cibler des équipes et non pas des électrons libres pour un enseignement post-universitaire. Car il est important que ces spécialistes puissent, chacun dans sa discipline, traiter la pathologie mammaire», a souligné le Pr Bendib à l'ouverture de la première séance théorique, avant d'évoquer le problème du désert médical dans certaines régions du pays : «Nous avons seulement 800 radiologues dans le pays et 2000 chirurgiens. C'est extrêmement insuffisant !» Un problème épineux qu'il faudra un jour résoudre, a-t-il indiqué. Le Pr Bendib a précisé que pour lutter contre le cancer, «il faut d'abord s'armer et c'est à travers la formation et l'enseignement post-universitaire que nous parviendrons à le faire. Dans le traitement du cancer du sein, 11 spécialistes doivent intervenir», a-t-il ajouté. La lutte doit aussi passer par l'information, a-t-il insisté, du public et de la société civile : «Nous sommes tous des futurs malades, il est donc important d'être informé et de consulter le plus tôt possible. Dans le cas du cancer du sein, les femmes mettent 6 mois pour consulter après avoir palpé une masse.» A noter qu'à l'issue de cette formation un test d'évaluation sera organisé. Des attestations de qualification seront remises aux candidats reçus. Trois prix du Mérite seront également décernés à chaque major dans la pathologie mammaire pour les trois spécialités. Les recalés bénéficieront, par contre, d'une formation pratique supplémentaire au niveau du CPMC. La Société algérienne de sénologie prévoit, dans les prochains mois, un autre cycle de formation au profit de 30 médecins généralistes sur la pathologie.