La vente de l'hôtel Cartenna à Ténès suscite commentaires et interrogations au sein de la population et des opérateurs. Rappelons que l'établissement, appartenant à la commune, a été cédé dernièrement à l'Entreprise de promotion du logement familial (EPLF) de Tiaret pour la somme de deux milliards de centimes, selon le président de l'APC. Celui-ci s'est montré satisfait de l'opération estimant qu'elle a permis à la collectivité de « vendre un bien communal qui était à l'abandon depuis 1998 ». Une opération qu'il juge fort intéressante, compte tenu de la situation difficile qu'a vécu ce bien. Sur le déroulement de la soumission, il affirmera que celle-ci a eu lieu en février dernier et n'a reçu que l'offre de l'EPLF de Tiaret. D'après lui, ce preneur s'est engagé à réaliser « 26 bungalows et un hôtels de 30 chambres sur un espace de plus d'un hectare ». Cependant, beaucoup de citoyens de la région ont été surpris par l'information relative à la cession de cet établissement qui domine la mer et la ville côtière de Ténès. « Nous n'avons jamais eu vent de la vente de cet hôtel, ni par voie de presse ni par affichage. La nouvelle, nous l'avons apprise par votre quotidien dans son édition du 10 avril courant », nous dira un professionnel du tourisme. Notre interlocuteur déclare qu'il avait toujours proposé d'y construire un centre moderne de thalassothérapie répondant à la vocation du site. D'autres opérateurs de la région affichent eux aussi leur étonnement et affirment qu'ils n'ont jamais été informés par qui que ce soit de cette transaction. « Autrement, nous aurions participé à la soumission et présenté la meilleure offre pour doter le site d'un investissement adapté aux exigences du secteur », indiquent-ils en s'interrogeant sur les raisons qui ont poussé les responsables en charge du dossier à se contenter seulement de l'offre de l'EPLF, dans la mesure où, d'après eux, une seule soumission est déclarée infructueuse et la mise à la concurrence doit être renouvelée conformément à la réglementation en vigueur. Signalons que l'hôtel en question figure depuis 1997 sur la liste des biens communaux à privatiser et se trouve dans un état de délabrement à cause de sa fermeture prolongée.