La restructuration des Entreprises de promotion du logement familial (EPLF) a donné lieu à la création d'une nouvelle entité, à savoir l'Entreprise nationale de promotion immobilière (ENPI), a révélé Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme. Intervenant, hier, en marge de la signature d'un protocole d'accord entre les OPGI et la CNEP-Banque, M. Moussa a indiqué que cette nouvelle société, de type SPA, a été créée depuis une semaine déjà et dispose d'un conseil d'administration. S'agissant de ses missions, le ministre a estimé qu'elle s'attellera à « la promotion du logement de type promotionnel destiné aux catégories de personnes qui ne répondent pas aux critères d'éligibilités pour le logement social ou autres formes d'aide ». Le ministre précise que les effectifs des EPLF seront maintenus. « L'ENPI va créer d'autres postes et sauvegardera les premiers postes », a-t-il noté. Interrogé sur le montant des dettes des EPLF, le ministre de l'Habitat n'a pas souhaité en dire davantage, en soulignant que « ce n'est pas facile de faire un travail d'expertise en un temps record ». « Les EPLF ont été créées en 1986 avant d'avoir leur autonomie en 1997. C'est tout ce qui a été accumulé depuis qui va faire l'objet d'expertise (…) Ce n'est pas facile. Les entreprises ont des actifs et des passifs. Il faut faire un travail serein », a-t-il expliqué. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, avait fixé, pour rappel, la fin du mois en cours, comme date ultime pour achever le travail d'évaluation du patrimoine de ces entités. Sur cette question, M. Moussa s'est contenté de dire que « le processus d'évaluation est en marche, conformément à la législation ». Il a estimé, par ailleurs, que les OPGI détiennent environ 17 milliards de dinars de dettes non recouvrés auprès de locataires. Sur un autre chapitre, les responsables de GIC/ OPGI et de la CNEP-Banque ont procédé, hier, à la signature d'un protocole d'accord. Celui-ci permettra à la CNEP-Banque de faciliter l'accès aux crédits immobiliers au profit des acquéreurs de logements sociaux participatifs et promotionnels à l'état fini ou selon la formule de vente sur plan. C'est ainsi que les acquéreurs auront à fournir un dossier de demande sous couvert du promoteur, lequel dossier est soumis à l'agence de CNEP-Banque pour étude qui se prononcera dans un délai d'un mois. Pour les projets de logements de type LSP ou promotionnels destinés à la cession dans le cadre de la vente sur plan, l'OPGI est tenu de fournir à l'agence CNEP-Banque, une copie de l'attestation de garantie délivrée par le fonds de garantie et la caution mutuelle, précise-t-on auprès de la CNEP-Banque.